Médecine et Pharmacie

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12023PédiatrieProfesseur Oulmaati AbdellahLa prématurité: Facteurs de risques et complications à court terme des prématurés entre 28 et 37 SA.STITOU Yassmine Titre : Devenir et complications à court terme des grands et moyens prématurés. Étude du service de Pédiatrie de l’hôpital Mohamed V de Tanger. (À propos de 193 cas).
Auteur : Yassmine Stitou
Rapporteur : Professeur OULMAATI Abdallah
Mots clés : Prématurité – Faible poids de naissance – Facteurs de risque – Morbidité néonatale – Mortalité néonatale.
Introduction : La prématurité est définie par la naissance d’un nouveau-né vivant avant 37 semaines d’aménorrhée (SA). Cet âge gestationnel (AG) correspond à la durée entre le 1er jour des dernières règles pour un cycle régulier de 28 jours et le jour de la naissance et/ou estimé par une échographie réalisée au premier trimestre de la grossesse.
Les complications de la prématurité sont plus importantes lorsque l’âge gestationnel est bas et le poids de naissance est faible. Ceci est souvent dû à l’immaturité des fonctions physiologiques des prématurés.
Objectif : L’intérêt de notre étude est de mettre en évidence le devenir et les complications à court terme des grands et moyens prématurés, en s’intéressant aux facteurs de risque de la morbidité et de la mortalité, ainsi que de comparer nos résultats avec d’autres études.
Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude analytique rétrospective à but descriptif portant sur l’épidémiologie, la clinique, et l’évolution, menée sur une période d’un an, allant du 1er janvier jusqu’au 31 décembre 2022, au sein du service de Pédiatrie de l’hôpital Mohamed V à Tanger.
Résultats : Durant la période de notre étude, le service de Pédiatrie a accueilli 193 prématurés dont l’âge gestationnel est compris entre 28 SA et 36 SA + 6 jours, et le poids est compris entre 1500 et 2500 gr. 100 (51,8 %) étaient de sexe féminin, et 93 (48,2%) de sexe masculin. L’âge gestationnel moyen était de 32,2 SA et le poids de naissance moyen était de 1909 gr. L’accouchement s’est fait par voie basse dans 73,5 % (141) des cas et par voie haute dans 26,5 % (51) des cas avec la prééclampsie comme indication principale.
50,6 % (97) des prématurés étaient des inborns et 44,5 % (79) étaient des outborns. Le principal motif d’hospitalisation était la détresse respiratoire néonatale.
Au cours du séjour, les principales complications et pathologies présentées séjour étaient : la maladie des membranes hyaline (28,6 %), la persistance du canal artériel (13 %), les troubles hydroélectrolytiques (53,4 %), l’ictère néonatal (45 %), l’anémie (46,4 %), la thrombopénie (33,7 %), les hémorragies intra-cérébrales (6,7 %) et l’infection néonatale (63,2 %).
Le décès a touché 49,7 % des nouveaux nés. Les principales causes décelées étaient : Le choc septique (43,8 %) et la détresse respiratoire sévère (28,1 %).
Le bas âge gestationnel était un facteur statistiquement lié à la survenue de : La maladie des membranes hyaline (p<0,001), la détresse respiratoire transitoire (p<0,01), la persistance du canal artériel (p<0,001), les troubles hydroélectrolytiques (p<0,001), l’hémorragie intra-cérébrale (p<0,01) et les convulsions (p<0.001).
Le faible poids de naissance était un facteur statistiquement lié à la survenue de : la maladie des membranes hyalines (p<0,001), les accidents d’inhalation (p<0,05), la persistance du canal artériel (p<0,001), l’ictère (p<0,001) et l’hypoglycémie (p<0,01).
Les facteurs de risque de mortalité étaient : la détresse respiratoire néonatale (p<0,001), l’anémie (p<0,05), la thrombopénie (p<0,05), l’hypoglycémie (p<0,001), l’hémorragie intra-cérébrale (p<0,01), la convulsion (p<0,05) et l’infection néonatale (p<0,05).
Conclusion : Les résultats de notre recherche soulignent l’urgence de mettre en œuvre un plan de traitement et de prévention afin d’optimiser les perspectives de survie des nourrissons prématurés
22023Pédagogie médicale – Médecine préventive et santé publique  Professeur FOURTASSI MaryamLifelong Learning in Medical Students and its Associated Factors.BOULAICH OuajihContexte : L’apprentissage tout au long de la vie est important pour s’assurer que les médecins restent au fait des dernières avancées médicales et fournissent ainsi à leurs patients les meilleurs soins et traitements possibles. Cette étude vise à mesurer les tendances en matière d’apprentissage tout au long de la vie chez les étudiants en médecine de la FMPT et à analyser leur association avec différents facteurs.
Méthodes: Il s’agit d’une étude transversale menée en 2022 auprès d’étudiants en médecine de Tanger. La version française de l’échelle de Jefferson pour l’apprentissage tout au long de la vie – version pour les étudiants des professions de santé (JeffSLL-HPS) a été utilisée pour mesurer les scores des tendances à l’apprentissage tout au long de la vie. La traduction française de l’échelle de l’état d’esprit de croissance à trois éléments de Carol Dweck a été utilisée pour mesurer l’état d’esprit, en plus de divers éléments créés sur mesure concernant d’autres facteurs.
Résultats : L’étude a porté sur 718 étudiants en médecine, âgés en moyenne de 20,19 ± 1,97 ans. La majorité d’entre eux étaient des femmes (60,9 %). Le score moyen global du JeffSL- HPS parmi les étudiants était de 40,07 ± 5,58. Les scores des tendances à l’apprentissage tout au long de la vie étaient significativement liés à la plupart des facteurs que nous avons étudiés, parmi lesquels nous mentionnons le niveau d’études médicales (p=0,00), la raison de poursuivre une profession médicale (p=0,00), l’accessibilité aux ressources médicales (p=0,00). Parmi les facteurs quantitatifs, la passion pour les études médicales (p=0,00) et les bons résultats académiques à l’école de médecine (p=0,00) étaient les plus positivement corrélés. Conclusion : En s’attachant à cultiver la passion des étudiants pour la profession médicale, l’adaptation à l’état d’esprit de croissance et l’accès à des ressources médicales crédibles, il est possible d’améliorer leur orientation vers l’apprentissage tout au long de la vie.

Mots clés : Apprentissage tout au long de la vie, Étudiants en médecine, Esprit de croissance, Maroc.
32023RhumatologieProfesseur Abourazzak Fatima Ezzahra  Sensibilisation centrale dans la gonarthrose et la lombalgie chronique : Évaluation et facteurs associés  Dahmani Doha Introduction : La sensibilisation centrale (SC) est de plus en plus reconnue comme un facteur important dans de nombreuses affections douloureuses chroniques, notamment l’arthrose du genou et la lombalgie chronique. Cependant, le degré d’implication de la SC dans la gonarthrose et la lombalgie chronique demeure méconnu, tout comme les éléments influençant le traitement central de la douleur dans ces deux pathologies chroniques invalidantes. L’objectif de la présente étude est d’évaluer la SC dans la gonarthrose et la lombalgie chronique, et d’analyser son association avec l’intensité de la douleur, la fonction, la performance physique et les facteurs psychosociaux chez les patients atteints de gonarthrose et de lombalgie chronique.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude transversale menée dans le service de rhumatologie de l’hôpital universitaire de Tanger au Maroc, entre février 2022 et septembre 2022, dans laquelle les patients atteints de gonarthrose et les patients atteints de lombalgie chronique ont été recrutés. Les critères d’inclusion des participants éligibles pour le premier groupe de gonarthrose étaient un diagnostic confirmé de gonarthrose selon les critères de l’American College of Rheumatology, et pour le deuxième groupe une lombalgie chronique depuis plus de 3 mois. Les sujets ont été exclus s’ils présentaient un trouble psychiatrique diagnostiqué ou s’ils n’étaient pas en mesure de donner leur consentement éclairé, de comprendre les questionnaires de l’étude ou d’effectuer des tests de performance physique. Dans chaque groupe, nous avons évalué les symptômes liés à la SC à l’aide du Central Sentization Inventory (CSI), les caractéristiques démographiques et cliniques telles que la durée de la maladie, l’intensité de la douleur, la fonction autodéclarée, la performance physique, ainsi que les facteurs de risque psychosociaux, y compris la dépression, l’anxiété et la catastrophisation de la douleur. Une analyse de corrélation univariée a été réalisée dans chaque groupe pour analyser la corrélation entre le score CSI et l’intensité de la douleur, la fonction auto-déclarée, la performance physique et les facteurs psychosociaux. Une analyse de régression linéaire a ensuite été réalisée pour identifier les facteurs associés au score CSI chez ces patients.
Résultats : Notre étude a inclus 178 patients atteints de gonarthrose et 118 patients atteints de lombalgie chronique. Elle a révélé que les scores CSI étaient significativement corrélés à l’intensité de la douleur et à l’incapacité physique et fonctionnelle chez les patients souffrant de gonarthrose et de lombalgie chronique, et qu’ils étaient fortement corrélés aux symptômes autodéclarés de dépression, d’anxiété et de catastrophisme de la douleur. L’analyse de la régression multivariée a montré que la dépression était associée de manière significative au score CSI dans les deux groupes.
Conclusion : Ces résultats confirment l’intérêt d’une évaluation et d’une prise en charge précoces de la SC chez les patients souffrant de gonarthrose et de lombalgie chronique. Une meilleure compréhension et identification des facteurs psychosociaux affectant la SC chez ces patients est aussi importante pour les cliniciens afin d’élaborer une stratégie thérapeutique plus personnalisée et de prévenir la transition vers la chronicisation de la douleur.

Mots clé : Sensibilisation centrale ; Central Sensitization Inventory ; Gonarthrose ; Lombalgie chronique
42023PédiatrieProfesseur Oulmaati Abdellah Les determinants de gravité cliniquement des méningites chez le nourrisson au sein du service de pédiatrie CHR MOHAMED V TANGERREBJA SaraLa méningite demeure une préoccupation majeure en termes de santé publique à l’échelle mondiale, en raison de sa prévalence élevée et de sa gravité, surtout dans les pays en développement, où plusieurs facteurs contribuent à une mortalité accrue.
L’objectif de cette étude était d’identifier les facteurs cliniques prédictifs de gravité des méningites chez les nourrissons. Pour ce faire, nous avons réalisé une analyse rétrospective des dossiers de patients hospitalisés entre janvier 2021 et décembre 2022, au cours de laquelle nous avons recensé 98 cas de méningite. Parmi ces cas, les méningites lymphocytaires représentaient la majorité, soit 54,1% des cas. Parmi elles, 37,7% étaient d’origine virale, 12,2% étaient des méningo-encéphalites et
7,1% étaient de nature tuberculeuse. Les méningites à prédominance de polynucléaires neutrophiles représentaient 42,39% des cas. L’âge moyen des patients était de 8,95 mois, avec une tranche d’âge particulièrement touchée entre 1 et 6 mois. Les garçons étaient plus fréquemment atteints, avec un sex ratio de 1,73. De plus, 70,4% des patients présentaient un niveau socio-économique bas, et 60% étaient issus de milieux ruraux. Parmi les antécédents médicaux, la rhinopharyngite était la plus fréquemment observée chez nos patients. Environ 23,5% des cas avaient reçu une antibiothérapie préalable. Les manifestations cliniques les plus courantes étaient la fièvre (92,85%), les vomissements (77,55%), le refus de téter (49%) et l’hypotonie (48%). Les résultats des ponctions lombaires ont révélé un liquide céphalorachidien clair dans 42,66% des cas, trouble dans 37,76% des cas, et hématique dans 16,33% des cas. La glycorachie et l’albuminorachie présentaient une variabilité importante. Les germes isolés étaient principalement le pneumocoque (cinq cas) et le méningocoque (deux cas). Les échographies transfontanellaires étaient anormales chez quatre patients, tandis que les scanners cérébraux étaient normaux dans 60% des cas, mais pathologiques dans 40%, avec notamment des cas d’hydrocéphalie (26,66%), d’abcès cérébral (6,66%) et d’œdème cérébral (6,66%).
En ce qui concerne le traitement, 39,79% des cas ont reçu une antibiothérapie en monothérapie à base de céphalosporine de troisième génération, tandis que 38,77% ont été traités avec une bithérapie associant une céphalosporine de troisième génération à un aminoside. Dans les cas de méningite à pneumocoque, un glycopeptide a été ajouté à la céphalosporine, soit en association avec un aminoside, soit en monothérapie. De plus, 12,24% des patients ont reçu un traitement antiviral, principalement de l’aciclovir. La durée moyenne d’hospitalisation était de 10 jours. Au terme de cette étude, nous avons observé que la grande majorité des patients (87 cas) n’ont pas présenté de séquelles à la suite de la méningite, neuf cas sont décédés, ainsi qu’un cas de séquelle sous la forme d’une hydrocéphalie. Cette étude met en évidence l’importance de la surveillance épidémiologique rigoureuse des méningites à pneumocoque, en particulier pour détecter d’éventuelles émergences de résistance ou l’apparition de sérotypes non inclus dans les vaccins antipneumococciques.
52023PédiatrieProfesseur Oulmaati AbdellahICTÈRE NÉONATAL : LES ASPECTS ÉPIDÉMIOLOGIQUES, CLINIQUES, THÉRAPEUTIQUES, ÉVOLUTIFS ET LES FACTEURS PRÉDICTIFS DE GRAVITÉ AU SERVICE DE NÉONATOLOGIE DE L’HÔPITAL MOHAMMED V DE TANGEREL MKHENTAR NOHAL’ictère est un symptôme fréquent chez les nouveau-nés pendant la période néonatale. Dans cette étude, nous avons visé à examiner de manière approfondie les antécédents, les signes cliniques, les examens complémentaires et les traitements associés à l’ictère chez les nouveau-nés, ainsi qu’à identifier les facteurs prédictifs de gravité de cette condition.
Notre étude s’est concentrée sur une analyse rétrospective portant sur 136 nouveau-nés ayant présenté un ictère et ayant été admis à l’unité de réanimation néonatale de l’hôpital Mohamed V de Tanger entre 1er Janvier 2020 et 31 Décembre 2021. Les résultats ont indiqué une prédominance masculine, avec 57% des cas et un ratio sexuel de 1,32. De plus, 37,5% des nouveau-nés étaient nés prématurément, et l’âge médian à l’admission était de 3 jours. L’ictère est apparu précocement chez 43,38% des patients. Parmi les autres observations, 13,23% des nouveau-nés présentaient une anémie, tandis que la protéine C-réactive était positive chez 19,11% d’entre eux. Les causes les plus fréquentes de l’ictère étaient d’origine infectieuse (44,11%), suivies de l’incompatibilité ABO (7,35%), et de l’incompatibilité rhésus (15,44%). Parmi les symptômes étudiés, cinq ont été identifiés comme des facteurs prédictifs de gravité : RH+(NN) /RH-(mère) (P=0,019), la prématurité et l’hypotrophie(P=0,007), l’infection urinaire(P=0,026), la déshydratation (P=0,036) et l’hypothermie(P=0,011). Le traitement de l’ictère repose principalement sur la photothérapie, complétée par une thérapie visant à traiter la cause sous-jacente. En confrontant nos données à la littérature, nous avons remarqué la fréquence relativement élevée de l’ictère infectieux et des incompatibilités rhésus, ainsi que la prédominance persistante des incompatibilités ABO.
Mots-clés : Ictère néonatal – Hyperbilirubinémie – Infection néonatale Incompatibilité fœto-maternelle – Ictère nucléaire -Photothérapie
62023Neurologie Professeur Belfquih RachidProfil des patients consultant pour céphalée au service de Neurologie de l’hôpital Al Kortobi TangerZOUALI Habiba Les céphalées primaires représentent un réel problème de santé publique, dont le service de Neurologie de l’Hôpital Kortobi de Tanger n’échappe pas. Cette thèse en fait la preuve, décrivant le profil épidémiologique, clinique, paraclinique, étiologique, thérapeutique et évolutif au niveau de cette formation, obtenus suite a une étude descriptive transversale, menée entre juin 2022 et septembre 2022. Les deux céphalées primaires relevées au cours de notre étude étaient la céphalée de tension (à une prévalence de 66%) et la migraine (à une prévalence de 28%). Notre échantillon était composé majoritairement de femmes (sexe ratio = 0.17) et de sujets âgés de plus de 50 ans ; ils habitaient tous la ville de Tanger, principalement au niveau urbain, et plus fréquemment dans le quartier de Bni Makada (26% des patients). Les ménagères étaient majoritaires, et le niveau socio-économique était
généralement bas (82% des patients). L’étude clinique des céphalées a révélé des caractéristiques en concordance avec ce qui est retrouvé dans la littérature, avec une fréquence des crises assez variable (46% souffraient de moins de 5 crises par mois, tandis que 39% rapportaient plus de 10 crises par mois). Elles étaient surtout accompagnées de photophobie et de phonophobie (92%
et 69% respectivement). Le facteur psychologique était prédominant, comme déclencheur de crise, pour les deux entités de céphalées étudiées ; et la plupart des patients avaient recours à la médication, qui leur procurait un soulagement.
Le traitement de crise impliquait principalement les AINS pour les deux types de céphalées, et le traitement de fond était dominé par les tricycliques (72% pour la céphalée de tension, et 69% des migraineux).
Mots clés : Céphalée – Migraine – Céphalée de tension
72023Traumatologie -orthopédie Professeur SHIMI Mohammed L’enclouage de type gamma des fractures du fémur proximal : évaluation de la technique de poseMaimouni Mariam Introduction : Les fractures pertrochantériennes, dites extra-capsulaires, sont parmi les lésions les plus fréquemment rencontrées en traumatologie. Leur traitement est chirurgical, principalement par ostéosynthèse, dans le but de permettre une reprise précoce de l’appui et de prévenir la grabatisation tout en retrouvant une autonomie satisfaisante. La complication la plus fréquente de l’ostéosynthèse par clou gamma est le décollement de la vis. Un modèle de fracture instable et complexe, une réduction non anatomique, et une position non optimale de la vis cervicale ont été considérés comme des facteurs critiques d’échec de l’ostéosynthèse
Matériel et Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective effectuée au sein du service de Traumatologie-Orthopedie d’hôpital Mohamed V Tanger sur une période allant de janvier 2022 à janvier 2023 et portant sur 55 patients traités par enclouage centromédullaire de type gamma standard et long à la suite d’une fracture de massif trochantérien.
Résultats : L’âge moyen de nos patients était de 67,9 ans, avec des extrêmes de 31 à 88 ans, et une prédominance masculine de 58 %, avec un sex-ratio homme/femme de 1,4. L’étiologie la plus fréquente de fracture est la chute simple. Le type de fracture le plus retrouvé dans notre étude est le groupe A2 des fractures du massif trochantérien, avec 56 %, et 75 % de fractures instables. Tous nos patients ont bénéficié d’une ostéosynthèse par clou gamma. Les complications mécaniques retrouvées dans notre étude comprennent quatre cas de balayage de la vis cervicale et deux cas de migration de la vis cervicale, un cas en intra-pelvien et un cas dans les parties molles.
Discussion : Nos résultats sont similaires à ceux publiés dans la littérature. Nous retenons que l’ostéosynthèse par clou gamma présente un intérêt pour le traitement des fractures du massif trochantérien, qu’elles soient stables ou instables. Les principaux facteurs d’échec mécanique de ce type d’ostéosynthèse sont : la réduction non anatomique, le mauvais positionnement de la vis cervicale, et le TAD supérieur à 25 mm. Le chirurgien doit donc accorder une attention particulière à la réduction de la fracture et au positionnement de la vis, en mesurant la distance entre la pointe de la vis et l’apex de la tête fémorale (TAD), afin de minimiser le risque de démontage de l’ostéosynthèse. Ce démontage peut entraîner une reprise chirurgicale et
augmenter la morbidité et la mortalité chez cette population de patients fragiles[25][22]
Conclusion : L’ostéosynthèse centromédullaire de type gamma a surpassé plusieurs méthodes utilisées dans le traitement des fractures du massif trochantérien avec moins de complications post-opératoires. Les complications mécaniques restent le principal défi de ce type d’ostéosynthèse. Mots clés : fracture de massif trochantérien, clou gamma, technique de pose, facteurs d’échec
82023cardiologie Professeur RAISSOUNI Zainabprofil epidemiologique et evolutif de l’endocardite infectieuse : experiance du service de cardiologie de CHU tangerAYAD ImaneTitre de thèse : PROFIL EPIDEMIOLOGIQUE ET EVOLUTIF DE l ‘ENDOCARDITE
INFECTIEUSE : EXPERIANCE DU SERVICE DE CARDIOLOGIE DE CHU TANGER
Auteur :Ayad Imane
Mots clés : Endocardite infectieuse, hémoculture, complications, antibiothérapie, chirurgie
Introduction: Le but de notre étude est la description du profil épidémiologique et évolutif des
patients hospitalisés au service de Cardiologie du CHU de Tanger afin d’élaborer un protocole de prise
en charge.
Matériels et méthodes :Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur les patients hospitalisés au
service de cardiologie du CHU de Tanger pour une endocardite infectieuse sur une période de 3 ans et
10 mois allant de Mai 2019 jusqu’à Février 2023
Résultats : Sur cette période, 37 patients ont été hospitalisés pour une EI. L’âge moyen des
patients est de 45 ans avec une prédominance féminine (57%). La survenu d’endocardite infectieuse
sur valve native dans 73% des cas, sur prothèse mécanique dans 18,9% des cas, sur bioprothèse dans
8,1 %.
Le délai diagnostic est de 30 jours en médiane. La fièvre est présente dans 81,1 % des cas. Un souffle
d’insuffisance mitrale est présent dans 35,1 % des cas.
Les hémocultures sont négatives dans 70,6% des cas. Le germe prédominant est staphylococcus
aureus (33,3%)
A l’échocardiographie des végétations sont visibles dans 62,2% des cas. Leur siège prédominant est au
niveau mitral (39,1%) puis aortique (26,1%), un patient ayant des végétations au niveau pulmonaire.
Les complications principales sont l’insuffisance cardiaque (48,6%), les péricardites (10,8%), les
embolies artérielles périphériques (29,7%), l’infarctus splénique (21,6%) et les complications rénales
(18,9%). L ‘antibiothérapie la plus utilisée est l’association Céphalosporine 3 -ème génération et
gentamicine. L ‘évolution sous traitement médical révèle une amélioration clinico- biologique dans
81,1% des cas, l’absence d’amélioration dans 13,5% des cas, un taux de mortalité de 5,4 % des cas. 4
patients ont bénéficié d’une chirurgie principalement pour des indications emboliques (66,7%).
Conclusion :Notre travail met l’accent sur les difficultés de prise en charge de l’endocardite
infectieuse le nord du Maroc . l’amélioration du pronostic de l’endocardite infectieuse passe par une
prise en charge pluridisciplinaire dans le cadre d’une Endocarditis Team qui permettra de standardiser
les procédures et d’adapter les recommandations à notre contexte national .
92023NeurologieProfesseur Belfquih RachidMyélite aigue (   Étude rétrospective à propos de 16 cas au service de neurologie du CHU Mohammed VI de Tanger )EL HABCHAOUI HANAEIntroduction: La myélite aiguë (MA) est considérée comme une affection rare, caractérisée par une atteinte soudaine et grave de la moelle épinière, ce qui peut entraîner une variété de symptômes moteurs, sensitifs et génito-sphinctériens, dont le maximum des symptômes s’installent généralement en moins de 4 semaines.
Objectifs et Méthodes : Le but de ce travail est d’étudier les différents profils épidémiologiques, cliniques, paracliniques, étiologiques, thérapeutiques et évolutifs de la myélite aigue, sur 16 patients admis pour myélite aiguë au sein de service de neurologie du CHU Mohmmed VI de Tanger, de janvier 2020 à janvier 2023 et ainsi de réaliser une analyse comparative entre les résultats de notre étude et ceux de la littérature.
Résultats : Dans notre étude, le sexe ratio était de 0,45 avec prédominance féminine. La tranche d’âge des patients était comprise entre 11 et 60 ans avec une moyenne d’âge de 32,93 et un pic de fréquence entre 10ans et 29ans. L’antécédent d’infection vient en première position soit (37,5%). Le délai d’apparition des symptômes était compris entre 1 et 25 jours. Les signes neurologiques qui sont apparus en premier consistaient en : Déficit moteur (62,5%), Des troubles sensitifs (56,25%), à type de paresthésies et des troubles vésico-sphinctériens (31,25%). L’examen de référence était l’IRM médullaire, réalisée chez tous nos patients. Pour ce qui est du profil étiologique, il était dominé par la myélite idiopathique (43.7%). Concernant la prise en charge thérapeutique: Tous les patients ont reçu un traitement par corticothérapie IV . Les échanges plasmatiques ont été réalisés pour deux patientes (12,5%) et un traitement de fond n’a été indiqué que dans 37.5% des cas .
Discussion : Notre étude a mis en évidence des résultats proches à ceux de la littérature, notamment ceux des données épidémiologiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques. En revanche Nos résultats montrent des différences marquées par rapport à la littérature en ce qui concerne le pronostic.
Conclusion : La myélite aiguë est une affection grave pour laquelle un diagnostic et une PEC rapides sont essentiels pour prévenir des dommages étendus et améliorer le pronostic.
Mots clés: myélite aigue, moelle épinière, maladie inflammatoire, IRM, LCR.
102023RhumatologieProfesseur Abourazzak Fatima Ezzahra   Douleur neuropathique dans la gonarthrose : Prévalence et facteurs associés EL GHARIB MOHAMED EL AMINE
112023RhumatologieProfesseur Abourazzak Fatima Ezzahra les croyances liées aux médicaments et l’adhésion thérapeutique chez les patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques.KONNOUN SalimaIntroduction : L’adhésion thérapeutique joue un rôle essentiel dans la gestion des rhumatismes
inflammatoires chroniques (RIC). Cette adhésion serait influencée par les croyances des
patients vis-à-vis de leurs médicaments. Différents facteurs peuvent être associés aux croyances
des patients vis-à-vis des médicaments. Comprendre ces croyances et leurs facteurs associés
permettrait d’améliorer l’observance thérapeutique.
Objectifs : Cette étude vise à évaluer les croyances liées aux médicaments des patients atteints
de RIC et d’examiner leurs facteurs associés et leur impact sur l’adhésion thérapeutique.
Patients et méthodes : C’est une étude transversale qui a inclus les patients suivis pour un RIC.
Les données sociodémographiques et cliniques du RIC ont été recueillies. Les croyances liées
aux médicaments et l’adhésion thérapeutique ont été évaluées en utilisant les versions arabes
validées de « Beliefs about Medicines Questionnaire »
(BMQ) et de « Compliance Questionnaire
for Rheumatology »
(CQR). Le niveau de catastrophisme et la confiance envers le médecin ont
été évalués à l’aide des versions arabes dialectales marocaines validées de « Pain
Catastrophizing Scale »
(PCS) et de « Trust in Physician Scale »
(TPS). Une régression linéaire
a été réalisée pour identifier les facteurs associés aux croyances liées aux médicaments. Une
analyse de corrélation a été effectuée pour examiner la relation entre les croyances liées aux
médicaments et l’adhésion thérapeutique.
Résultats : Cent quatre-vingt-neuf patients ont été inclus dans l’étude, dont 75,7 % étaient des
femmes. L’âge moyen était de 47,49 ± 13,7 ans et 49,2 % étaient analphabètes. La moitié des
patients (56,6 %) était suivie pour une PR, 35,4 % pour une SpA et 7,9 % pour un RIC
indifférencié. La médiane de la durée d’évolution du RIC était de 8 ans [3-16,75]. Le traitement
le plus utilisé était un csDMARD (53,4%) et une minorité recevait une biothérapie (6,3 %). Le
CQR moyen chez les patients atteints de RIC était de 80,61 ± 15,14, révélant une bonne
observance thérapeutique. Après régression linéaire, une association statistiquement
significative a été retrouvée entre les croyances liées aux médicaments et le bas niveau
d’éducation (β = -1,092 ; IC 95% = -2,068 à – 0,117 ; p = 0,028), l’utilisation du méthotrexate
(β = 2,604 ; IC 95% = 0.314 à 4,893 ; p = 0,026), le catastrophisme (β =-2,461 ; IC 95% = –
4,713 à -0,210 ; p = 0,032) et la confiance envers le médecin (β = 0,198 ; IC 95% = 0,040 à
0,357 ; p = 0,014). De plus, une corrélation significative a été observée entre le BMQ-nécessité
(p =0,004), le BMQ différentiel nécessité-inquiétudes (p =0,02) et l’adhésion thérapeutique.
Conclusion : Les patients marocains atteints de RIC ont des croyances plutôt positives vis-àvis de leurs médicaments. Cette perception semble influencer leur adhésion au traitement. Les
médecins peuvent améliorer l’observance et les résultats de santé en abordant ces croyances,
spécifiquement chez les patients de bas niveau d’éducation et ayant une catastrophisation de la
douleur. Cette communication permettrait également de renforcer la confiance envers le
médecin et améliorerait de ce fait l’adhésion thérapeutique.
Mots clés : Rhumatisme Inflammatoire Chronique, Adhésion thérapeutique, Croyances liées
aux médicaments, Polyarthrite rhumatoïde, Spondyloarthrite, Confiance envers le médecin.
122023PédiatrieProfesseur Oulmaati AbdellahLa thrombose veineuse cérébrale chez l’enfant : Expérience du service de pédiatrie du CHU Mohammed 6 de Tanger.EL METNI ALAEIntroduction : La thrombose veineuse cérébrale (TVC) est un type d’accident vasculaire cérébral qui affecte le réseau veineux du cerveau, avec une incidence estimée entre 0,4 et 0,7 cas pour 100 000 enfants par an. La TVC présente une variété de symptômes qui la rendent parfois difficile à diagnostiquer rapidement. D’où l’intérêt de l’imagerie médicale, en particulier l’IRM, qui contribue à améliorer les délais de diagnostic.. L’objectif de cette étude est d’analyser les aspects épidémiologiques, diagnostiques et thérapeutiques de la TVC dans notre hôpital, en les comparant aux données de la littérature médicale.
Matériel et méthodes : Nous proposons une étude rétrospective, descriptive et analytique conduite au sein du service de Pédiatrie du CHU Mohammed VI de Tanger à propos de 09 cas pris en charge pour thrombophlébite cérébrale, sur une période de 04ans portant du 01 janvier 2019 au 30 juin 2023.
Résultats : La moyenne d’âge de nos patients était de 4,93ans avec une légère prédominance masculine, le sexe ratio de 1,25 (5M/4F). La symptomatologie était variée, polymorphe et sans spécificité, faite essentiellement de céphalées, de crises comitiales voire état, de troubles de conscience et de signes d’atteinte des paires crâniens. La topographie des thromboses veineuses cérébrales était dominée par la localisation au niveau des sinus latéraux (56%) avec extension aux veines jugulaires internes avec un même pourcentage. Les facteurs étiologiques des TVC étaient comme suit : causes infectieuses, causes systémiques et les causes locales traumatiques.
La TDM cérébrale a été réalisée chez 100% des cas, l’angio-IRM cérébrale chez 22% des patients qui ont confirmé le diagnostic et la topographie des TVC. Le diagnostic étiologique a été basé sur un faisceau d’arguments clinico-biologico-radiologique. Un traitement par l’héparinothérapie a été instauré chez tous nos patients (100%) avec switch vers l’AVK chez 6 patients (67%) et Rivaroxaban (AOD) chez un seul malade (11%). L’évolution a été favorable dans 56% des cas, 33% des cas ont eu une évolution modérée avec séquelles neurologiques, 11% présente une récidive de la maladie et un seul cas de décès (11%) dans notre série.
Conclusion : Bien que rare et grave chez l’enfant, la TVC est une pathologie ayant, heureusement, une évolution favorable dans plus de la moitié des cas si bien prise en charge.
132023Cardiologieprofesseur Jalil El Hangouche Hypertension artérielle et consommation de sel : connaissances attitudes et comportements HANDAOUI TAHAIntroduction : L’introduction de cette thèse expose le contexte général de l’hypertension artérielle et son rapport avec la consommation de sel dans la population du nord du Maroc (Tanger), en mettant en avant son importance en tant que facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires. Les objectifs de l’étude sont clairement définis : examiner la relation entre la consommation de sel et l’hypertension, ainsi que l’analyse des connaissances, attitudes et comportements de la population concernée à ce sujet.
Matériel et méthodes : L’objectif majeur de notre enquête est l’évaluation des connaissances, attitudes et comportements de la population vis-à-vis du sel. Dans une perspective prospective, descriptive et analytique, notre étude a été entreprise dans le but de caractériser la population atteinte d’HTA et personnes saines et d’évaluer à la fois leurs connaissances, attitudes et comportements.
Résultats : Notre étude a prouvé la relation étroite entre l’hypertension et l’apport en sodium dans l’alimentation, qui est largement reconnue et étayée par plusieurs études. Une réduction de l’apport en sodium dans l’alimentation non seulement diminue la pression artérielle et l’incidence de l’hypertension, mais est également associée à une réduction de la morbidité et de la mortalité dues aux maladies cardiovasculaires. Une réduction modeste prolongée de la consommation de sel entraîne une baisse significative de la pression artérielle tant chez les hypertendus que chez les individus normotendus, indépendamment du sexe et du groupe ethnique, avec des baisses plus importantes de la pression artérielle systolique pour des réductions plus importantes de la consommation de sel. La forte consommation de sodium et l’augmentation des niveaux de pression artérielle sont liées à la rétention d’eau, à l’augmentation de la résistance périphérique systémique, à des altérations de la fonction endothéliale, à des modifications de la structure et de la fonction des grandes artères élastiques, à des modifications de l’activité sympathique et de la modulation neuronale autonome du système cardiovasculaire. Dans ce travail, nous nous sommes concentrés sur les effets de la consommation de sodium sur l’hémodynamique vasculaire et leur implication dans la pathogenèse de l’hypertension.
Conclusion : L’importance de réduire la consommation de sel pour abaisser la pression artérielle et prévenir l’hypertension ne peut être sous-estimée. Les effets néfastes de l’excès de sodium sur la santé cardiovasculaire soulignent la nécessité de sensibiliser davantage à une alimentation équilibrée et à une limitation de la consommation de sel.

Mots-clés :
Tension artérielle- Sodium- Sel- Connaissances – Attitudes – Comportements
142023Médecine préventive et santé publique Professeur NAJDI Adil Les accidents de sport en taekwondo au maroc et leur préventionBELCAID Nisrine Introduction : La pratique des arts martiaux, en particulier le taekwondo, présente une
vaste gamme d’avantages pour la santé physique et mentale. Cependant, la pratique du
taekwondo comporte un risque accru de traumatismes pouvant entraîner des séquelles à long
terme, voire mettre fin à la pratique sportive. C’est pourquoi il est essentiel d’évaluer la PEC de
ces accidents, de savoir leurs pourcentages dans les championnats du Maroc, et de proposer un
protocole adapté à notre contexte linguistique spécifique.
Méthodologie : Nous avons mené une enquête auprès de l’équipe médicale et
paramédicale présente lors des championnats, en se basant sur un questionnaire qui s’appuyait
sur le code médical international. Aussi nous avons recueilli des statistiques sur les accidents
sportifs survenus lors des finales des championnats du Maroc seniors et cadets de la saison
2022-2023. Comme on a effectué une traduction en arabe de ce code international.
Résultat : L’enquête auprès du staff médical a révélé que la prise en charge des
accidents respecte partiellement les normes internationales, en particulier en ce qui concerne
les ressources humaines, malgré les contraintes liées à l’effectif. Par ailleurs, l’études des
statistiques nous a permis d’obtenir une compréhension des types d’accidents, qui sont été
majoré, chez les seniors par les traumatismes de la main (26.66%), suivie des traumatismes du
pied (22.22%), et à la troisième place on a les traumatismes la cheville (14.44%), alors que chez
les cadets, les accidents ont été majorés par les traumatismes du membre inférieur notamment
la jambe (17.24%), suivi des traumatismes du genou (13.79%), et en troisième place les
traumatismes de la main (10.34%). Nous avons également réalisé une adaptation linguistique
du code médical approuvé par la Fédération internationale de taekwondo, en collaboration avec
des professionnels de taekwondo compétents dans les deux langues, l’anglais et l’arabe.
Conclusion : En conclusion, des investissements supplémentaires dans le domaine de la
santé sont toujours nécessaires, que ce soit pour disposer d’avantage d’équipements lors des
championnats ou pour recruter davantage de professionnels spécialisés.
Mots clé : Accidents de sport – taekwondo – traumatisme – code médical – activité
physique de loisir – risque d’accident de sport – prise en charge des accidents de sport
152023RhumatologieProfesseur Abourazzak Fatima Ezzahra  ACTIVITE PHYSIQUE ET RHUMATISMES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES : PERCEPTION PAR LES PATIENTS DE SES BARRIERES ET DE SES BENEFICES ET SES FACTEURS ASSOCIES. EL HARROUN LobnaIntroduction : L’activité physique régulière a de nombreux bénéfices sur la santé. Elle fait partie
intégrante de la prise en charge des patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques. Un bas
niveau d’activité est souvent rapporté chez les patients atteints de RIC. Dans le but de promouvoir cette
activité physique chez cette population, il est important d’analyser la perception par ces patients de ses
bénéfices et de ses barrières.
Objectifs : L’objectif de cette étude était d’évaluer la perception des bénéfices et des barrières à
l’activité par les patients atteints de RIC, la comparer avec la perception des sujets sains, et d’identifier
les facteurs associés à cette perception chez les patients atteints de RIC.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude transversale menée au sein du service de rhumatologie du
centre hospitalier universitaire Mohamed VI. L’étude a inclus les patients ayant un diagnostic de RIC
(PR, SpA, RIC indifférencié). Les sujets contrôles étaient des sujets sains qui accompagnaient le
membre de leur famille à la consultation de rhumatologie. Les données sociodémographiques et
cliniques du RIC ont été collectées. L’activité physique a été évaluée par l’IPAQ-SF (Physical Activity
Questionnaire Short Form). Les bénéfices et les barrières à l’activité physique ont été étudiés par le
questionnaire EBBS (Exercise Benefits and Barriers Scale).
Résultats : Nous avons recruté 172 patients ayant un RIC et 159 sujets contrôles. La moyenne d’âge
de nos patients était de 45.97+/- 12,06 ans avec une nette prédominance féminine. L’EVA douleur
moyenne était de 4.73 +/- 2.79. Plus d’un tiers des patients était en rémission (39%), et un quart des
patients avait une activité élevée (25%). Concernant le niveau d’activité physique, les sujets sains
avaient un niveau d’intensité d’activité physique plus élevé que les patients atteints de RIC (p=0.001).
La moyenne du score EBBS était de 138.81+/-23.36 chez les patients atteints de RIC et de 147.87+/-
18.83 chez les contrôles (p<0.001), La moyenne du score bénéfice de l’activité physique était de 94.30
+/-20.09 chez les patients atteints de RIC et de 101.01+/-15.27 chez les contrôles (p=0.001), La moyenne
du score barrière de l’activité physique était de 25.49 +/-7.46 chez les patients et 23.14+/-7.92 chez les
contrôles (p=0.006). Un trouble anxieux a été noté chez 39% des patients RIC VS 27% chez le groupe
contrôle (p=0.020). Un trouble dépressif a été noté chez 71% des patients RIC VS 46% chez le groupe
contrôle (p<0.001).
En régression linéaire multivariée, le niveau d’instruction élevé (β=2.584 ; IC95% [0.007,5.161] ;
p=0.049) et le statut socioéconomique élevé (β=4.415 ; IC95% [1.770, 7.060] ; p=0.001) étaient
positivement associés à la perception des bénéfices de l’activité physique régulière. Alors qu’un niveau
élevé de dépression (β =0.207 ; IC95% [0.015,0.399] ; p= 0.035) était positivement associé à la
perception des barrières à l’activité physique.
Conclusion : Nous avons constaté que les patients atteints de RIC, comparativement à la population
contrôle, ont une perception significativement moins marquée des bénéfices de l’activité physique et
une perception significativement plus marquée des barrières à l’activité physique. Il est nécessaire
d’améliorer par des programmes d’éducation la perception par nos patients RIC des bénéfices et des
barrières à l’activité physique pour la promouvoir afin que nos patients bénéficient au maximum de ses
bienfaits.
Mots clés : Rhumatisme Inflammatoire Chronique, Polyarthrite Rhumatoïde, Spondylarthrite, Activité
Physique, Bénéfices de l’activité physique, Barrières de l’activité physique.
162023Chirurgie Pédiatriqueprofesseur EL MADI AzizLe traitement conservateur versus le traitement chirurgical dans le syndrome de jonction pyélo-urétérale chez le nourrisson de moins de 2 ans : Revue de littérature.EL BARDOUNI SOUMAYATitre : Le traitement conservateur versus le traitement chirurgical dans le syndrome
de jonction pyélo-urétérale chez le nourrisson de moins de 2 ans : Revue de littérature.
Auteur : EL BARDOUNI Soumaya
Directeur de thèse : Professeur EL MADI Aziz
Mots clés : hydronéphrose – jonction pyélo-urétérale – nourrisson – approche
conservatrice – pyéloplastie
Objectif : Etudier les résultats fonctionnels et morphologiques de la prise en charge
du SJPU en comparant le traitement conservateur et le traitement chirurgical.
Matériel et méthode : Une recherche approfondie de la littérature a été menée en
utilisant les bases de données Medline, Cochrane Library et Google Scholar. Les
critères d’inclusion des études étaient l’âge moins de 2 ans, la comparaison entre le
traitement conservateur et le traitement chirurgical et les mesures des variables telles
que le grade SFU, diamètre antéro-postérieur, fonction rénale différentielle et temps
de demi-excrétion. Au total, 13 études ont été retenues pour l’analyse, en suivant le
protocole PRISMA.
Résultats : Une approche conservatrice peut être envisagée pour les patients
présentant un bon drainage et une fonction rénale initiale supérieure à 40 %. En
revanche, préconiser la pyéloplastie précoce chez les patients ayant une fonction
rénale initiale inférieure à 40 % et une hydronéphrose de grade 2 ou supérieur dans le
but d’améliorer leur fonction rénale. Le suivi régulier de la fonction rénale et des
paramètres de drainages est important afin de détecter toute obstruction.
Conclusion : La prise en charge du SJPU doit être individualisée en fonction de
chaque cas clinique, en tenant compte des caractéristiques spécifiques du patient.
172023PédiatrieProfesseur Oulmaati AbdellahLES FACTEURS PREDICTIFS DE MORBIMORTALITE DE DIABETIQUE CHEZ L’ENFANT L’ACIDOCETOSE (Service de Pédiatrie de l’Hôpital Mohamed V de Tanger) (à propos de 142 cas)SGHIAR LHAMDANI Salma Mots clés : Acidocétose, diabète, facteurs déclenchants, morbimortalité, prévention
Résumé :
Introduction : L’acidocétose diabétique représente une urgence métabolique grave étant l’une des causes prédominantes de la morbidité et de la mortalité chez les enfants atteints de diabète, en raison de ses complications redoutables.
Objectifs : le but de notre étude est de décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques, évolutives et définir les facteurs prédictifs de morbimortalité de l’acidocétose diabétique chez l’enfant.
Patients et méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective portée sur 142 enfants admis au service de Pédiatrie de l’hôpital Mohamed V de Tanger du Janvier 2021 au décembre 2022
Résultats : L’âge moyen de nos patients est de 9 ans (1-15ans), sans prédominance du sexe, 87,32% des patients sont d’origine urbaine. L’étude familiale montre une consanguinité dans 9,15% des cas et un diabète familial dans 31% des cas.
La DAC est inaugurale dans 42% des cas, les troubles digestifs (64%) et le syndrome polyuro-polydipsique (40%) étaient les signes les plus fréquents. Le délai de prise en charge était supérieur à 48h dans 48% des cas. A l’admission, 27,5% des malades étaient admis dans un tableau de déshydratation aigue et 27,4% avaient déjà des troubles de conscience. Les troubles hydroélectrolytiques sont dominés par l’acidose, l’hyperkaliémie (18%) et l’hyponatrémie (56%). Les facteurs déclenchants de la DAC sont dominés par l’infection dans 31,7% et la mauvaise observance thérapeutique dans 13,4% des cas ; Sur le plan thérapeutique, le protocole consiste à une réhydratation adéquate associée à l’insulinothérapie selon le schéma de Lestradet ; ainsi l’insuline en perfusion intraveineuse a été utilisé chez 60% et par seringue auto-pousseuse chez 13% et les deux dans 27% des cas. La durée de traitement par voie intraveineuse est moins de 48h chez 65% des malades. L’évolution est favorable chez 85% des cas et 15% ont nécessité un transfert en réanimation. L’œdème cérébral est une complication retrouvée chez un seul patient. La durée moyenne d’hospitalisation est de 5 jours ; le taux de mortalité dans notre série est de 0,7%.
L’analyse univarié a montré que seul le score de Glasgow est lié au risque accru de décès alors qu’aucune relation significative n’a été retrouvé avec l’âge, le délai de prise en charge, la déshydratation et les troubles hydro électrolytiques et la mortalité liée à la décompensation acidocétosique.
Conclusion : L’acidocétose est une complication potentiellement mortelle, soulignant ainsi l’importance d’une prise en charge rapide, de la prévention et de la sensibilisation.
182023Chirurgie Pédiatriqueprofesseur EL MADI AzizL’INVAGINATION INTESTINALE  AIGUE CHEZ L’ENFANT ET LE NOURRISSON EXPERIENCE  DE L’HOPITAL MOHAMED V DE TANGER N° 18EL MSERRAH ANOUARMots-clés : Invagination intestinale aigüe – Nourrisson – Enfant
Pour préciser le profil des invaginations intestinales aiguës chez les nourrissons et les enfants, ainsi
que pour évaluer leur pronostic, nous avons mené une étude descriptive rétrospective au sein du
service de chirurgie infantile de l’hôpital Mohammed V de Tanger, portant sur 32 cas recensés entre
juin 2019 et mai 2023.
L’incidence annuelle était de 8 cas par an, avec un âge moyen des patients de 18 mois. Le sexe ratio
était de 2,2. Le diagnostic a été évoqué devant la triade, à savoir des douleurs abdominales
paroxystiques (81,25 %), des vomissements (78,12 %) et des rectorragies (62,5 %). Cette triade était
complète seulement chez 37,5 % des patients. 41 % des patients ont consulté après 48 heures après
l’apparition des symptômes. Les moyens de diagnostic comprenaient principalement l’échographie
abdominale, qui a confirmé le diagnostic pour l’ensemble des patients. L’ASP, réalisée chez 50 % des
patients, a montré des signes indirects d’invagination intestinale aiguë chez 7 cas. La TDM
abdominale a été réalisé chez 3 cas pour mettre en évidence une IIA secondaire. Aucun patient n’a
réalisé de lavement baryté. La réduction hydrostatique sous contrôle échographique a été effectuée
chez 7 cas, avec un taux de réussite de 85 % et une récidive après réduction dans 15 % des cas. La
chirurgie était indiquée d’emblée chez 26 cas, tandis que dans un cas, elle a été réalisée
secondairement. L’invagination était secondaire dans 4 cas à un lymphome entéro-mésentérique (1
cas) et diverticule de Meckel (1 cas) syndromze de Peutz-Jeghers (1 cas)purpura rhumatoïde (1 cas).
Tous les patients ont eu une évolution postopératoire favorable, et il n’y a eu aucun décès. La durée
moyenne d’hospitalisation était plus longue en cas de chirurgie avec une moyenne de 4,29 jours
versus 1,6 jours dans les réductions hydrostatiques.
En conclusion, la prise en charge des invaginations intestinales aiguës chez les nourrissons s’est
améliorée grâce à l’introduction de la réduction au lavement hydrostatique dans notre formation.
Cependant, son utilisation reste limitée en raison du retard dans le recours aux soins.
192023Chirurgie générale Professeur AIT LAALIM SaidLES CANCERS COLORECTAUX : EPIDÉMIOLOGIE DESCRIPTIVE DANS LA RÉGION TANGER TÉTOUAN.AIT NOUAR IMANEMots clés : Cancer– Rectum– Côlon – Epidémiologie – Tanger Tétouan

Résumé :
Le cancer colorectal est l’un des cancers les plus répandus à l’échelle mondiale. C’est le troisième cancer dans le monde après le cancer du sein et le cancer du poumon.
Nous avons mené une étude descriptive rétrospective menée sur une période de 4 ans, allant de 2018 à 2021, concernant 366 cas de cancers colorectaux. Il est important de noter que le centre hospitalier universitaire de Tanger n’était pas encore opérationnel pendant la période de l’étude. Par conséquent, l’étude a été réalisée dans les services de chirurgie viscérale de l’hôpital régional Mohamed V et de l’hôpital Mohamed VI de Tanger, ainsi qu’au centre d’oncologie de Tanger et à l’hôpital Saniat Rmel de Tétouan.
L’objectif de cette étude est de décrire les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, anatomo-pathologiques des cancers colorectaux dans la région de Tanger-Tétouan.
Les 366 patients accueillis ont été réparties entre 207 cas du cancer du côlon et 159 cas du cancer du rectum.
L’âge moyen de nos patients était de 57 ans, avec des extrêmes allant de 24 à 93 ans. Une légère prédominance du sexe masculin a été objectivée dans notre étude donnant un sex-ratio de 1,06.
Les symptômes révélateurs les plus fréquents chez nos patients étaient les rectorragies, qui représentaient 27.9% des cas. Ensuite, la révélation de ces tumeurs se faisait en second lieu par un syndrome occlusif avec un pourcentage de 21.3%, suivi des douleurs abdominales.
Dans notre étude, le cancer du côlon gauche était le type de cancer colique le plus fréquemment observé avec un pourcentage de 65.4 %, tandis que les cancers du bas et du moyen rectum étaient les localisations les plus courantes pour les cancers du rectum.
Concernant les types histologiques, plusieurs ont été identifiés mais l’adénocarcinome lieberkuhnien moyennement différencié prédominait avec un pourcentage de 45,7%.
Les patients ont été soumis à différents examens complémentaires, notamment l’échographie abdominale, le scanner thoraco-abdomino-pelvien et l’IRM pelvienne.
Dans notre étude, le traitement chirurgical à visée curative était possible chez 112 patients atteints du cancer du côlon et 70 cas du cancer du rectum.
202023Dermatologie Professeur GALLOUJ SalimLES TUMEURS CUTANÉES MALIGNES EVOLUÉES DE LA FACE (Expérience du Service de chirurgie Réparatrice, plastique, esthétique et des grands brûlés à propos de 72 cas). BENYOUSEF RABI’AMots Clés en français : Tumeurs cutanées évoluées, face, chirurgie, reconstruction, récidive
-Résumé en français :
Les cancers de la peau constituent un véritable fléau et un problème de santé publique dans notre pays, notamment lorsqu’ils atteignent la localisation faciale à un stade avancé. Ces formes avancées engendrent des séquelles esthétiques, fonctionnelles et vitales, ce qui confère à ces affections une gravité et des défis considérables en termes de prise en charge, que ce soit pour l’exérèse carcinologique ou la reconstruction.
Notre étude, menée sur une période de deux ans, de 2021 à 2023, a porté sur 72 cas recensés au sein du service de chirurgie plastique et esthétique du Centre Hospitalier Universitaire de Tanger Mohamed VI. Elle consistait en une analyse approfondie des caractéristiques épidémiologiques, cliniques, histologiques et évolutives de ces tumeurs dans notre établissement.
L’âge de nos patients variait de 7 à 90 ans, avec une moyenne d’âge de 58 ans, et une prédominance masculine (sex-ratio = 1,88). Parmi nos patients, 39% provenaient de milieux ruraux, et la plupart exerçaient des professions exposées au soleil. Les lésions étaient réparties sur toutes les régions du visage, avec une concentration notable dans la partie médiane (59%). Le xeroderma pigmentosum était la lésion précancéreuse la plus fréquente (10%). L’aspect ulcéro-bourgeonnant était le plus courant (49%), et la majorité des tumeurs étaient classées en stade 2 (39%), suivies du stade 4 (32%).
Sur le plan histologique, le carcinome basocellulaire était le type le plus fréquent (61%), principalement sous forme nodulaire (23 cas), suivi du carcinome spinocellulaire (32%), du mélanome (4%), et de formes associées (3%). Tous nos patients ont subi une exérèse tumorale avec une marge de sécurité adaptée au type histologique et à la taille de la tumeur. L’objectif chirurgical était curatif pour 64 patients et palliatif pour 8 cas. Le curage ganglionnaire a été réalisé chez 10 patients, et l’exentération chez 9 autres. Une parotidectomie a été effectuée chez un patient. La réparation a été adaptée en fonction de la localisation et de l’étendue de la tumeur, avec une reconstruction différée dans 65% des cas. Les techniques de réparation comprenaient des sutures directes dans 8 cas, des greffes de peau dans 20 cas, et principalement des lambeaux locorégionaux dans 29 cas.
L’évolution s’est caractérisée par des récidives chez 12 patients, principalement dues à des marges d’exérèse tumorales insuffisantes. De plus, de nouveaux cas de récidive et de nouvelles lésions sont apparus chez les patients atteints de xéroderma pigmentosum, incluant un cas de métastases pulmonaires.
La stratégie thérapeutique doit être élaborée au cas par cas en utilisant toutes les ressources à notre disposition, telles que les sutures, la cicatrisation dirigée, les greffes et les lambeaux. Ces observations nous incitent à exercer une vigilance accrue et à revoir notre approche carcinologique, en mettant l’accent sur l’examen extemporané des marges et l’utilisation de la technique du ganglion sentinelle. Il est également crucial de maintenir une approche préventive afin de réduire la prévalence de ces tumeurs et d’atténuer les complications associées, ce qui contribuera à améliorer le pronostic global de ces patients.
212023DermatologieProfesseur Meriem EL BAHLOULles tumeurs des  paupières : Expérience du Service de chirurgie Réparatrice, plastique, esthétique et des grands brûlés à propos de 28 casGHARNAT RACHIDNotre étude menée au service de chirurgie réparatrice plastique esthétique et des brûlés du Centre Hospitalier Universitaire de Tanger – Tetouan – Al Hoceima sur une période de 2 ans (avril 2021 à mars 2023) concernant 28 patients atteints de tumeurs palpébrales :
L’étude rétrospective portant sur les tumeurs palpébrales a révélé que l’âge moyen au moment de la découverte de la tumeur parmi les 28 patients était de 62,37 ans, avec une plage d’âge allant de 08 à 80 ans, soulignant la diversité des tranches d’âge touchées. Concernant La répartition entre les sexes a montré une prédominance masculine, avec 64,29% de patients hommes contre 35,71% de femmes, et un ratio des sexes de 1,8.pour les facteurs de risque identifiés comprenaient une exposition au soleil sans protection adéquate pendant l’enfance et l’adolescence, affectant 64,3% des patients, principalement liée à des activités professionnelles en extérieur. Le tabagisme chronique était un facteur de risque trouvé chez 14,3% des patients de sexe masculin.
En ce qui concerne les antécédents médicaux, 10,7% des cas avaient un diabète traité par des antidiabétiques oraux, tandis que 14,3% étaient associés à une hypertension artérielle. Le délai moyen entre l’apparition des premiers signes cliniques et la consultation d’un professionnel de la santé était de 18 mois, avec la majorité des patients consultant après 10 mois.
Les phototypes cutanés variaient, avec une prédominance du phototype III (64,29%) suivi du phototype IV (25%) et du phototype V (10,71%).
Les tumeurs étaient principalement localisées à la paupière supérieure (75%) par rapport à la paupière inférieure (25%). L’œil gauche était touché chez 67,86% des patients, tandis que l’œil droit était concerné dans 28,57% des cas.
Les ganglions lymphatiques étaient libres, suggérant l’absence d’élargissement ou de ganglions lymphatiques anormaux dans ces zones.
Sur le plan histologique, le carcinome basocellulaire était le type le plus courant, représentant 71% des cas, suivi du carcinome adénoïde kystique, présent chez 18% des patients.
En ce qui concerne le traitement, les sutures directes ont été utilisées dans 35,71% des cas, le lambeau LLL dans 7,14%, le lambeau temporal dans 50%, et le lambeau de Mustardé dans 7,14%. La radiothérapie externe a complété la chirurgie chez sept patients, tandis que la chimiothérapie n’a pas été administrée.

Mots-clés :
Tumeur – paupières – épidémiologie – reconstruction palpébrales
222023DermatologieProfesseur GALLOUJ Salim Tumeurs cutanées bénignes : aspects cliniques et anatomo-pathologiques, expérience du service de chirurgie plastique et esthétique du CHU de TangerBERCHIDA AHMED AMINERésumé : Les tumeurs cutanées bénignes occupent une place significative dans la pratique
du plasticien et dermatologue dans notre pays. Le but de ce travail était d’étudier les aspects
épidémiologiques, cliniques, histologiques et thérapeutiques de cette entité pathologique
dans notre région de Tanger. Notre travail est une étude descriptive rétrospective sur une
période de 16 mois, d’Avril 2021 à Août 2022, portant sur 172 patients traités pour tumeur
cutanée bénigne au sein du service de chirurgie plastique et esthétique du CHU Mohamed VI
de Tanger. L’âge moyen de nos patients était de 44 ans, avec des extrêmes de 2 ans et 88
ans, avec une prédominance féminine (sex-ratio H/F de 0,53). Cliniquement, les lésions
nodulaires prédominent avec 88%, suivies des lésions papuleuses dans 11%, et les lésions
planes chez 1% des cas. La localisation prédominante était au niveau de la tête et cou avec
68% des cas, les membres supérieurs dans 14%, le tronc dans 13% et les membres inférieurs
dans 5% des cas. La taille moyenne était de 2,9 cm, allant de 0,5 cm à 10 cm. Le caractère
unique des lésions était le plus fréquent avec 76% des cas. L’étude histologique était réalisée
chez 90 patients, portait sur des biopsies-exérèse dans tous les cas. Les tumeurs les plus
fréquentes dans notre série étaient les kystes trichilemmaux (30%), les lipomes (24%) et les
kystes épidermoïdes (20%). La prise en charge consistait exclusivement sur l’exérèse
chirurgicale. La revue de la littérature était un élément clé dans notre étude. Elle constituait
une base solide qui nous a permis une compréhension approfondie des tumeurs cutanées
bénignes, et d’évaluer ses caractéristiques épidémiologiques, cliniques, histologiques et
thérapeutiques.
Most clés : Tumeurs cutanées bénignes ; tumeurs épidermiques ; tumeurs conjonctives ;
tumeurs annexielles ; nævus ; kystes cutanés ; chirurgie.
232023Médecine préventive et santé publiqueProfesseur Najdi AdilPRÉVALENCE DE L’ADDICTION AUX SMARTPHONES ET SON IMPACT SUR LA QUALITÉ DE SOMMEIL CHEZ LES ÉTUDIANTS DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE TANGERKAJEIOU YOUSRAIntroduction : L’addiction aux smartphones est devenue un problème préoccupant à l’échelle mondiale, touchant diverses catégories de la population. Toutefois, son ampleur est encore plus alarmante chez les étudiants en médecine, en raison de la nature exigeante de leur cursus académique. La manière dont cette addiction affecte la qualité du sommeil est d’une importance cruciale, étant donné son rôle essentiel dans la réussite académique et professionnelle de ces étudiants.
Objectifs : Notre étude vise à évaluer le taux d’addiction aux smartphones ainsi que ses répercussions sur la qualité du sommeil au sein de la communauté estudiantine de médecine à Tanger.
Méthodes : Il s’agit d’une étude transversale, à la fois descriptive et analytique menée auprès des étudiants de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Tanger (FMPT) entre Mars et Juillet 2023. Les caractéristiques sociodémographiques des participants ont été recueillies au moyen d’une fiche d’exploitation, l’addiction aux smartphones a été évaluée par l’échelle SAS-SV et la qualité du sommeil a été examinée par l’utilisation de l’Index de Qualité de Sommeil de Pittsburgh (PSQI). L’analyse statistique a été effectuée avec le logiciel SPSS version 21.
Résultats : 409 étudiants en médecine ont été inclus, dont 62% des femmes. L’âge moyen était de 21,52 ans avec un écart-type de 1,73. La prévalence de l’addiction aux smartphones s’élevait à 40,9%, touchant davantage la tranche d’âge comprise entre 22 et 26 ans. En outre, 69,6 % des participants ont été classés comme ayant une mauvaise qualité de sommeil. Un lien significatif a été établi entre l’addiction aux smartphones et la mauvaise qualité de sommeil (p  0,001). En revanche, aucune association n’a été observée entre l’addiction aux smartphones et les performances académiques.
Conclusion : Notre étude met en évidence l’ampleur de l’addiction aux smartphones parmi les étudiants en médecine de Tanger, avec des conséquences significatives sur la qualité de leur sommeil. Ces constatations soulignent la nécessité de créer une sensibilisation autour de cette question et d’instaurer des mesures visant à améliorer le sommeil des étudiants en médecine de Tanger.
Mots clés : Addiction aux smartphones, qualité de sommeil, étudiants en médecine, performances académiques
242023Médecine préventive et santé publiqueProfesseur Najdi AdilET SON IMPACT SUR LA QUALITÉ DE SOMMEIL CHEZ LES ÉTUDIANTS DE LA FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE DE TANGERBENJELLOUN YASMINEContexte : Les troubles anxieux sont fréquemment observés parmi la population en
consultation médicale, ainsi que dans le milieu hospitalier, et leur impact est encore plus
significatif chez les étudiants en médecine.
La présente étude avait pour objectif de déterminer la prévalence des troubles anxieux, ainsi
que les facteurs associés chez les étudiants en médecine de la Faculté de Médecine et de
Pharmacie de Tanger.
Méthodes : Nous avons mené une étude transversale, descriptive et analytique , sur un
échantillon de 199 étudiants à l’aide d’un auto-questionnaire. Le Mini international
neuropsychiatric interview (MINI-DSM4) est utilisé pour évaluer les troubles anxieux .
Résultats : Nos résultats suggèrent une prévalence importante destroubles anxieux
(44 %) .En analyse bi variée, les troubles anxieux sont associés au genre (p=0.014), au niveau
d’étude (p=0,000), aux ATCDs psychiatriques(p=0.014) ,au logement des étudiants (p=0.012)
, à la violence physique , psychique et à un événement négatif durant l’enfance ou l’adolescence
(avec des taux respectifs de p= 0.003 , p=0.000 , et p=0.007), au dépression (p=0.002) , et au
risque suicidaire (p=0.033). L’analyse multivariée trouve que les troubles anxieux sont
significativement associée au sexe (OR=3.15) à la dépression (OR=3.94), à l’âge (OR=1.62) et
au ATCDs des troubles psychiatriques (OR=7.35).
Conclusion : Les troubles anxieux représentent un problème très fréquent chez les
étudiants en médecine, et des mesures de dépistage et de prévention sont nécessaires pour éviter
la dégradation de leur santé mentale.

Mots clé : Troubles anxieux ; Etudiants en médecine
252023cardiologie Professeur RAISSOUNI Zainab Profil épidémiologique, clinique, paraclinique et thérapeutique des valvulopathies au nord Maroc.EL HAJJAJI MOHAMMED YASSERMots-clés :
Valvulopathie  Échocardiographie  Complications  RAA  Traitement médical
Résumé :
Le diagnostic des valvulopathies passe souvent par un bon examens clinique , des examens
paracliniques d’imagerie comme l’échocardiographie qui reste le gold standard et parfois
d’autres examens complémentaires . Alors que le traitement des valvulopathies dépend de la
sévérité de la maladie et de la symptomatologie.
L’objectif de notre travail était de montrer les différents aspects épidémiologiques, cliniques,
paracliniques et thérapeutiques au sein du service de cardiologie de CHU Tanger, ainsi que
les comparer avec les données de la littérature nationale et internationale.
Cette étude rétrospective et descriptive menée sur un échantillon de 102 patients a révélé la
prédominance du sexe féminin dans cette pathologie avec un pourcentage de 60% et une
accentuation des cas > 46ans avec une moyenne d’âge de 50,7 ans. Des facteurs de risque
cardio-vasculaire fréquents étaient identifiés, notamment le tabagisme chez 21% des
patients et le diabète chez 15%. La plupart des cas avaient des antécédents de cardiopathie
(64,7%), alors que la RAA était moins fréquente (4,9%). A l’admission, la dyspnée était le
motif de consultation le plus fréquent, 32 patients avaient une dyspnée stade IV de la NYHA
(31,4%), 35 avaient le stade III (34,3%), 15 avaient le stade II (14,7%) et aucun ne s’est
présenté au stade I. Autre que cela, le syndrome œdémateux était le 2ème signe fonctionnel
fréquent (39,2%), et comme signe physique le syndrome d’insuffisance cardiaque globale
était présent chez 39,2% des cas. Le RM était la valvulopathie significative prédominante
dans notre série (37,2%) et la polyvalvulopathie significative la plus fréquente était IM + RM
+ IT (9,8%). L’étiologie principale était la maladie rhumatismale (34%) suivi de la maladie
dégénérative (24%) et l’endocardite infectieuse (24%). Le traitement médical s’était basé
surtout sur les médicaments (RHD, diurétiques, digitaliques, antibiothérapie, bêtabloquants,
anticoagulants,…) permettant de traiter les complications comme l’insuffisance cardiaque et
l’endocardite, et aussi d’améliorer la qualité de vie des patients.
262023Médecine préventive et santé publiqueProfesseur NAJDI AdilPRÉVALENCE ET DÉTERMINANTS DES TROUBLES DÉPRESSIFS CHEZ LES ÉTUDIANTS DE LA FMPTTAZI BADRLes troubles dépressifs, en raison de leurs conséquences significatives sur les
performances académiques et la santé physique des futurs médecins, ont été l’objet de
nombreuses études depuis les années 1950.
Notre étude, une enquête transversale descriptive et analytique, a été menée auprès
d’un échantillon de 199 étudiants de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Tanger
(FMPT). Les résultats obtenus ont été comparés à ceux de la littérature. Pour notre étude,
nous avons utilisé le questionnaire MINI DSM-IV associé à une fiche d’exploitation, pour
évaluer les troubles dépressifs et le risque suicidaire. Les données ont été analysées de
manière descriptive et analytique, à la fois en utilisant des méthodes univariées telles que le
test de Student et le test du chi-deux, ainsi qu’en utilisant des méthodes multivariées,
notamment la régression linéaire multiple et la régression logistique. Les rapports de cotes
(OR) avec des intervalles de confiance à 95 % .
Nos résultats révèlent une prévalence importante de la dépression (32,1 %) et du risque
suicidaire (4,5 %) parmi les étudiants de notre échantillon. L’analyse bivariée indique que la
dépression est significativement associée aux antécédents médicaux personnels (p=0,019),
aux antécédents psychiatriques personnels (p<0,001), aux antécédents psychiatriques
familiaux (p<0,001), au risque suicidaire (p<0,001), à la violence psychologique (p<0,001),
aux événements négatifs pendant l’enfance (p=0,002), à la prise de médicaments pour
dormir (p<0,001), et aux troubles anxieux. L'analyse multivariée montre que la dépression
est fortement liée aux antécédents familiaux de troubles mentaux (OR=4,63) et à la violence
psychologique (OR=7,29), ainsi qu’aux événements négatifs pendant l’enfance ou
l’adolescence (OR=3,13). Nous avons également constaté que le risque suicidaire est
significativement associé aux événements négatifs pendant l’enfance (p=0,001), à tous les
types de violence (p<0,05) et aux antécédents psychiatriques.
En conclusion, les troubles dépressifs représentent un véritable défi parmi les étudiants
en médecine. Il est essentiel d’identifier les facteurs associés à leur prévalence élevée afin de
repérer les individus nécessitant un soutien psychologique, contribuant ainsi à la prévention
des troubles psychiatriques.
Mots Clé : Etudiants ; dépression ; faculté de medecine ; Prévalence ; Déterminants
272023Chirurgie générale Professeur AIT LAALIM SaidAdénocarcinome gastrique à cellules indépendantes et chimiothérapie péri-opératoireBENSLAMA NAOUFAL À l’échelle mondiale, le cancer gastrique reste un enjeu majeur de santé
publique,se classant comme la troisième cause de décès due au cancer. Au Maroc,
il représente 3,1% de tous les cas de cancer, dont 33% concernent les cancers
digestifs. Les adénocarcinomes constituent la majorité des types histologiques des
tumeurs malignes de l’estomac, représentant 90% des cas. Malheureusement, plus
de 85% des cas de cancer gastrique sont diagnostiqués à un stade avancé. Malgré
des traitements appropriés, incluant principalement la chirurgie et des traitements
médicaux (adjuvants ou néo-adjuvants), la survie à cinq ans dépasse rarement les
25%.
En Occident, l’étude MAGIC a démontré les avantages de la chimiothérapie
périopératoire en termes d’amélioration de la survie globale et d’augmentation du
nombre de résections chirurgicales considérées comme curatives. Cette
découverte a conduit à une adoption généralisée de cette approche thérapeutique
pour les patients opérables.
Notre travail consiste en une étude rétrospective portant sur 9 patients
atteints d’adénocarcinomes gastriques, dont le diagnostic a été confirmé par
analyse histologique. Ces patients ont été admis au service de chirurgie viscérale
du CHU Mohamed VI de Tanger entre août 2020 et septembre 2022, avec un suivi
jusqu’à mai 2023. Parmi ces patients, 5 étaient des hommes (55%) et 4 des
femmes (44%), avec un âge moyen au moment du diagnostic de 55 ans, allant de
31 à 65 ans.
Moins de la moitié ont pu suivre l’intégralité du protocole. Au total, seuls 4
patients ont pu recevoir un traitement considéré comme curatif.
Notre objectif principal est d’évaluer l’impact de la chimiothérapie
périopératoire sur l’amélioration du pronostic du cancer gastrique dans notre
contexte, en se basantsur des paramètres tels que la résécabilité des tumeurs et
la survie des patients.
282023Traumatologie -orthopédieprofesseur Shimi Mohammedsarcomes des parties molles : Aspects anatomopathologiques, épidémiologique et évolutifsOUEDRHIRI AYALes tumeurs malignes des parties molles ou sarcomes sont très rares. Elles représentent moins de 1% des cancers de l’adulte.
Du fait de leur rareté, de leur hétérogénéité évolutive, et de leur diversité histologique; les STM posent des problèmes de diagnostic anatomopathologique, d’évaluation pronostique et de stratégie thérapeutique.
Dans notre série d’étude, nous avons rapporté 22 cas de STM qui ont été pris en charge par le service de traumatologie et orthopédie au sein du CHU Mohammed VI de Tanger, sur une période s’étalant sur 2 ans entre juillet 2021 et juillet 2023.
Nos patients avaient un âge moyen de 40,8 ans avec des extrêmes d’âge allant de 16 ans à 73 ans, avec un sex-ratio H/F de 1,25.
En moyenne, le délai de consultation était de 4 mois. La révélation de la tumeur était le plus souvent par une masse (90,9 % des cas). Les tumeurs chez nos patients siégeaient au niveau du MI dans 81,9% des cas.
Le type histologique prédominant était les synovialosarcomes (36,4%) suivi des liposarcomes(27,3%).
L’examen radiologique de référence était l’imagerie par résonnance magnétique, et l’étude anatomopathologique a été réalisée chez tous les patients de la série.
Pour le volet du traitement, les patients avaient subi une exérèse large dans 68,2% des cas et une exérèse radicale dans 18,2 % des cas ; L’amputation était pratiquée chez 3 de nos patients soit 13,6%.
22,7% des patients de la série avaient subis une radiothérapie et 63,7% ont bénéficié d’une chimiothérapie : 40,9 % néo adjuvante et 22,7% adjuvante.
Le suivi de nos patients, a permis de guetter l’évolution qui a été marquée par la désunion de la plaie chirurgicale chez un patient, la survenue chez 2 patients de récidives locales, l’apparition de métastases à distance chez 5 patients, le décès de 2 patients et la perte de vue d’une patiente.
MOTS-CLÉS :
Sarcomes des tissus mous- chirurgie- IRM- anatomopathologie-
radiothérapie- chimiothérapie
292023Traumatologie -orthopédieprofesseur Shimi MohammedLa prise en charge des tumeurs osseuse malignes: etude epidemiologique et difficulte de la prise en chargBANI NASUR MUSLEM Les tumeurs osseuses malignes primaires représentent un groupe de
cancers rares mais dévastateurs qui se forment dans les os du squelette,
affectant principalement les os longs tels que le fémur, le tibia et l’humérus.
Cette thèse vise à approfondir notre compréhension des tumeurs osseuses
malignes primaires en examinant leur diagnostic précoce, leur classification
histologique, leur état épidémiologique, et les options thérapeutiques
disponibles. Nous avons pris en charge 20 cas au sein du service de
traumatologie et d’orthopédie du CHU Mohamed VI de Tanger sur une
période de 3 ans, entre 2020 et 2023. L’âge moyen de nos patients était de
25 ans, avec une prédominance masculine. Le délai moyen de consultation
était de 5 mois. La douleur était le symptôme principal dans 80% des cas,
avec une localisation prédominante au niveau du membre inférieur. Le
diagnostic précoce de ces tumeurs est essentiel pour améliorer le pronostic
des patients. Nous explorons les techniques d’imagerie avancées telles que la
tomodensitométrie (CT), l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et la
scintigraphie osseuse pour la détection précoce de ces tumeurs. Une
classification précise est cruciale pour guider les décisions de traitement.
Notre étude analyse les critères histopathologiques et utilise
l’immunohistochimie pour distinguer les différents sous-types de tumeurs
osseuses malignes primaires, tels que l’ostéosarcome, le chondrosarcome et
le sarcome d’Ewing. Enfin, cette recherche examine en détail les options
thérapeutiques pour les patients atteints de tumeurs osseuses malignes
primaires. Elle évalue l’efficacité de la chirurgie, de la chimiothérapie, de la
radiothérapie et des thérapies ciblées dans le traitement de ces tumeurs. La
chirurgie a été pratiquée chez 75 % des patients, la chimiothérapie a été
administrée à 40 % des patients, et 10 % ont reçu une radiothérapie. La
réponse thérapeutique a pu être évaluée chez 40 % des patients, avec 50 %
de réponses thérapeutiques complètes, 25 % de réponses partielles et 25 %
d’échecs thérapeutiques.
Mots-clés :Ostéosarcome– Sarcome d’Ewing -Epidémiologie – Traitement
302023Traumatologie -orthopédie Professeur SHIMI MohammedLes aspects médico-légaux des traumatismes des membres chez les patients hospitalisés.FERKHANI NADAMOTS-CLÉS :
Adulte – Traumatisme de membre- Aspects médico-légaux -Hôpital régional de Tanger
Résumé en Français
Les traumatismes des membres représentent un véritable problème de la santé publique.
L’objectif de cette étude de 3mois est d’analyser les aspects médico-légaux de traumatismes
des membres chez les patients hospitalisés, durant laquelle nous avons collecté une série de
163 patients dont l’âge varie entre 15 ans et 106 ans, et qui ont été hospitalisés au service du
traumatologie au sein de l’hôpital régional Mohamed V de Tanger.
On a constaté que 80,4% de l’ensemble de cas s’observe chez les hommes, et que la tranche
d’âge de 15 ans-24 ans est la plus dominante, avec un moyen d’âge de 40 ans.
Dans notre étude, on a trouvé que les traumatismes débouchent de diverses causes, pourtant
les chutes étaient la cause la plus représentée (42,9%), puis les accidents de la voie publique
(28,2%), et les agressions en 3ème lieu (13,6%).
La forme accidentelle est la forme la plus fréquente (87,1%).
Les agents tranchants représentent 53,6% de l’ensemble des agents traumatisants qui ont été
utilisés au moment d’un évènement traumatique.
La hanche représente le site le plus exposé aux traumatisme (20,2%), suivie par la jambe
(15,6%) et de la main (11,5%).
Les fractures fermées sont les plus rencontrés (64,4%), puis les fractures ouvertes (15,5%), et
les plaies en 3ème place (8,8%).
Concernant l’aspect clinique, la douleur et l’impotence fonctionnelle sont présentes presque
chez tous les patients, avec la présence d’autres signes cliniques chez certains malades tels la
déformation (87,7%), l’ouverture cutanée (26,9%) et les ecchymoses (12,3%).
Tous les patients hospitalisés ont bénéficié d’une radiographie standard avec un bilan
biologique standard, tandis que seulement 6 patients ont fait un scanner du membre atteint
(3,6%).
Tous les patients ont bénéficié d’un traitement médical adapté aux types de leurs lésions, le
traitement chirurgical était utilisé chez la majorité des patients (99,4%).
Concernant l’évolution clinique, nous avons conclu que cette dernière dépend de la nature, la
gravité et les complications des lésions, dans notre étude l’évolution était favorable chez 79,8
% de nos patients.
312023Médecine interneProfesseur Bourkia MeryemLA NEUROSARCOIDOSE A PROPOS D ́UN CAS ET REVUE DE LA LITTÉRATUREBAKKALI OUMAIMATITRE DE LA THESE. Neurosarcoidose à propos d´un cas et revue de la littérature
AUTEUR
. BAKKALI OUMAIMA
INTRODUCTION. La neurosarcoidose peut être observée chez près de 10% des patients atteints de sarcoïdose. Il est souvent difficile d´établir un diagnostic de la neurosarcoidose en raison de l´hétérogénéité des présentations cliniques, qui sont parfois non spécifiques, et de l´inaccessibilité de la confirmation tissulaire.
OBJECTIF. Etudier les particularités épidémiologiques, diagnostiques, thérapeutiques et évolutives et les stratégies de traitement d´une étude de cas de neurosarcoidose en comparaison avec la littérature.
METHODE ET MATERIEL. Il s´agit d´une étude descriptive, rétrospective comportant un cas de neurosarcoidose suivi au service de médecine interne au CHU de MOHAMED VI de TANGER sur une période de 5 ans allant de septembre 2018 à Aout 2023.
OBSERVATION. Il s´agit d´une patiente âgée de 40 ans, antécédents de cholécystectomie et Appendicectomie en 2018, tuberculose pulmonaire chez le frère en 1998, père suivi pour PARKINSON et notion de tabagisme passif, présente en 2018 une HTIC faite de céphalées en caque de type pulsatile avec vomissements et vertiges aggravées par la diplopie verticale fluctuante avec ptosis de l´œil gauche ;l´évolution a été marquée par des troubles statiques et de la marche, des troubles neurocognitifs et des troubles sphinctériens dont la IRM cérébrale a été en faveur d´une hydrocéphalie, et une PL qui a objectivé une méningite lymphocytaire hyperproteinorachie hypoglycorachique ; le diagnostic de tuberculose méningée a été retenu et la patiente a bénéficié d´une dérivation ventriculo-peritoneale et mise sous quadrithérapie antituberculeuse le 05 Novembre 2018.
Devant la non amelioration, une TDM pulmonaire a été en faveur des adénopathies médiatisnales sous carénaires dont une biopsie par thoracotomie a révélé un granulome épithéliaux giganto cellulaire avec nécrose caséeuse.
Donc un traitement médicale a été initie fait de Bolus de méthylprednisolone 1g/j pendant 5 jours relayé par la prednisone 1mg/kg/j soit 60 mg/j associée à un traitement de fond fait de methotrexate sous cutané à la dose de 15 mg/semaine arrêté pour cytolyse hépatique, pour cela elle a été traite par six bolus mensuels de cyclophosphamide 0.7g/m² de surface corporelle relayé par l’azathioprine 150 mg par jour.
En 2022, la patiente présente une pneumonie légère à Sars-Cov-2.
En 2023, l´évolution a été marquée par un trouble de conscience fébrile dont l´examen clinique trouve une ataxie cérébelleuse, une TDM cérébrale après retrait du drain a objective une hydrocéphalie quadri ventriculaire modérée avec signe de résorption transependymaire et une inondation hémorragique de la corne occipitale du ventricule latéral droit avec un trou de trépan frontal et pariétal droit. Et une PL a révélé un liquide xanthochromique avec une hyperproteinorachie et normoglycorachie ainsi une cytologie et bacteriologie négative.
La dérivation interne a été retiré à cause de sa malposition, après la reprise de la dérivation, la TDM cérébrale de contrôle était sans anomalie avec sonde de dérivation en place donc la patiente a conservé le protocole thérapeutique antérieure.
CONCLUSION. La neurosarcoidose est une maladie hétérogène rare, et en raison de la morbidité associée à la biopsie de système nerveux central ; le diagnostic dépend de la manière dont le clinicien interprète la probabilité des diagnostics différentiels bases sur les antécédents du patient, les résultats cliniques, les résultats de la neuro-imagerie et les analyses du LCR et du sérum.
MOTS-CLES. Neurosarcoidose, leptoméningite, myélite, hydrocéphalie, IRM, granulome, biothérapie
322023Chirurgie générale Professeur AIT LAALIM SaidLes tumeurs surrénaliennesEZBAKHE OMARIntroduction : Les tumeurs surrénales, en raison de l’évolution des techniques d’imagerie, de
la biologie clinique et de l’avènement de la chirurgie endoscopique, ont suscité un intérêt
grandissant ces dernières années.
Notre étude vise à explorer la prise en charge des tumeurs surrénales, tant du point de vue
clinique que paraclinique, et à évaluer les options thérapeutiques.
Matériels et méthodes : Nous avons mené une étude descriptive, rétrospective portant sur
10 cas, au sein du service de chirurgie viscérale et d’endocrinologie du CHU de Tanger, entre
2021 et 2023. Voici les principaux résultats de notre analyse :
Résultats : Dans 70% des cas, ces tumeurs ont été découvertes à la suite de symptômes,
parmi les antécédents notables, on retrouve l’hypertension artérielle dans 60% des cas ; la
triade de Ménard dans 40% des cas et des signes de crise hypertensive chez 40% des
patients étant les symptômes les plus retrouvés. Nous avons observé une sécrétion
hormonale chez 9 de nos patients, soit 90%. Tous les patients ont bénéficié d’un TDM à des
fins diagnostiques. Le traitement a été chirurgical pour l’ensemble de nos patients, avec des
surrénalectomie totales pour les 10 cas. L’approche laparoscopique a été privilégiée chez les
10 patients, mais a été convertie en laparotomie dans 2 cas (soit 20%). Nous avons eu la
chance que l’exérèse tumorale se soit déroulée sans incidents pour les 10 patients. L’examen
anatomopathologique a révélé que 4 cas (40%) étaient des phéochromocytomes, 3 cas
(30%) présentaient un adénome cortisonique, 1 cas (10%) un adénome de Conn, et 2 cas
(20%) une hyperplasie surrénalienne. La majorité des patients ont connu une évolution
favorable, à l’exception d’un cas d’hyperplasie surrénalienne, qui avait des antécédents de
CMT, est malheureusement décédé 3 jours après l’intervention.
Conclusion : Pour conclure, la prise en charge des tumeurs surrénales doit être adaptée à
leur étiologie, le phéochromocytome étant le plus fréquent parmi elles. Dans la plupart des
cas, le traitement est chirurgical, et le pronostic est généralement favorable.
Mots clés : Les tumeurs surrénales – Polymorphisme clinique – Biologie hormonale – TDM –
Chirurgie
332023RhumatologieProfesseur Abourazzak Fatima Ezzahra Syndrome du canal carpien de point de vue neurologique : Expérience du service de neurologie du CHU Med VI de TangerAMGHAR YASSINELe syndrome du canal carpien regroupe les manifestations cliniques et les symptômes
résultant de l’irritation du nerf médian lors de son passage à travers le canal carpien.
Cette étude visait à caractériser le profil épidémiologique des patients touchés, à décrire
les aspects cliniques de la maladie, et à mettre en évidence le rôle crucial de
l’électromyographie (EMG) dans le diagnostic, le pronostic, et les décisions thérapeutiques
liées à ce syndrome.
Notre travail, une étude rétrospective descriptive portant sur 102 cas de syndrome du
canal carpien consultés au service de neurologie du Centre Hospitalier Mohammed VI de
Tanger entre le 1er janvier 2021 et le 30 juin 2022, révèle un âge moyen des patients de 53
ans, avec une prédominance féminine.
Les étiologies majoritaires sont idiopathiques.
Les signes cliniques prédominants comprennent les acroparesthésies et la douleur dans
le territoire du nerf médian.
Chaque patient a fait l’objet d’une électromyographie (EMG) confirmant le diagnostic,
évaluant la gravité des cas, et précisant le mécanisme physiopathologique. Ces résultats ont
facilité l’approche d’un traitement approprié pour chaque cas.
Mots-clés en français
Mots-clés : Syndrome du canal carpien ; Electromyogramme ; Douleur neuropathique ; Traitement
342023Traumatologie -orthopédieProfesseur SHIMI MohammedLe Profil épidémiologique des Tumeurs osseuses des membresDOUHAL RANIALes tumeurs osseuses constituent un groupe hétérogène de néoplasmes qui se
développent dans le tissu osseux. Elles se caractérisent par un large spectre de
caractéristiques cliniques, radiologiques et histologiques. Leur diagnostic et prise en
charge nécessitent la collaboration d’une équipe pluridisciplinaire expérimentée.
Le but de cette étude et de créer un profil épidémiologique des tumeurs osseuses
dans la région de Tanger, ainsi que de mettre en évidence les difficultés de leur prise
en charge. Il s’agit d’une étude prospective descriptive portant sur 50 cas de tumeurs
osseuses bénignes et malignes primaires et secondaires pris en charge au service
de Traumatologie et Orthopédie au CHR Mohammed V à Tanger pendant une
période de 20 mois entre avril 2022 et novembre 2023.
L’âge moyen de nos patients était de 27.1 ans avec une nette prédominance
masculine (sexe ratio H/F de 1.3). Le délai moyen de consultation était de 7.1 mois et
la douleur était le maitre symptôme dans 74% des cas. La localisation la plus
fréquente était au niveau du membre inférieur (74% des cas), et le fémur était l’os le
plus fréquemment atteint (48%). Les tumeurs malignes représentaient 68% de notre
échantillon, avec une nette prédominance de l’ostéosarcome, qui constituait 40% des
cas. La radiographie standard était l’examen de première intention pour l’ensemble
de nos patients (100%), complété par une tomodensitométrie et/ou une imagerie par
résonance magnétique dans 84% des cas. Une analyse anatomopathologique a été
réalisée dans la totalité des cas. Les TOB ont reçu un traitement chirurgical
comprenant une exérèse large dans 50% des cas et un curetage avec comblement
par allogreffe ou PMMA dans 43,7% des cas. Les TOMP ont été traités
chirurgicalement de manière conservatrice dans 74,1% des cas, tandis que 18,5%
ont subi une approche radicale. En ce qui concerne les TOMS, une exérèse large a
été préconisée dans 71,4% des situations, tandis qu’un traitement palliatif a été
indiqué dans 28,6% des cas. Le traitement chirurgical a été combiné à une
chimiothérapie néoadjuvante dans 46% des cas et une radiothérapie dans seulement
2% des cas. L’évolution des TOB était marquée par une rémission complète chez
93.7% de nos patients. Pour les TOM, nous avons noté une rechute locorégionale
chez 1 patient, une rechute métastatique chez 5 patients ainsi que 4 décès.
Mots-clés :
Tumeur osseuse, épidémiologie, anatomopathologie, diagnostic, chirurgie,
chimiothérapie, radiothérapie
352023OncologieEl Mrabet Fatima zahra Les sarcomes osseux: Étude descriptive dans le service d’oncologie médicale au CHU de TangerJEBARI CHEMSS EDDINELes sarcomes osseux forment un ensemble varié de tumeurs rares se développant à partir des
divers composants de l’os. Elles se distinguent par leur présentation clinique, leurs
caractéristiques épidémiologiques, radiologiques et histologiques.
Notre travail est une étude rétrospective portant sur 25 cas colligés au service d’oncologie
médicale au CHU Mohammed VI à Tanger sur une période s’étalant sur 4 ans. Parmi eux 14
cas d’ostéosarcome et 11 cas de sarcome d’Ewing. L’étude a intéressé les différents aspects
épidémiologiques, cliniques, radiologiques, thérapeutiques et évolutifs de cette affection chez
nos malades révélant des résultats essentiels.
L’ostéosarcome constitue le sarcome osseux le plus fréquent. La moyenne d’âge de nos
patients était de 26,6 ans (27 ans pour l’ostéosarcome et 25 ans pour le sarcome d’Ewing).
L’ostéosarcome présente une répartition équitable entre les deux sexes, tandis que le
sarcome d’Ewing montre une prédominance masculine plus marquée. Les délais moyens de
diagnostic pour l’ostéosarcome et le sarcome d’Ewing sont respectivement de 10,55 mois et
5,66 mois. La symptomatologie prédominante comprenait la douleur et la présence d’une
tuméfaction à l’examen clinique. Les sites périphériques de sarcome étaient les plus
fréquents, représentant 84% des cas.
16% patients ont bénéficié d’une IRM. L’utilisation de techniques d’imagerie avancées, telles
que la TDM TAP, l’IRM, la scintigraphie osseuse, la PET scan et la biopsie ostéomédullaire, a
révélé des métastases chez 52% des patients. Pour l’immunohistochimie, le CD99 était
exprimé dans tous les cas de sarcome d’Ewing, tandis que la vimentine était exprimée dans
tous les cas d’ostéosarcome. La biologie moléculaire chez les deux patients atteints de
sarcome d’Ewing a montré une translocation entre les chromosomes 11 et 22 : t(11;22), plus
spécifiquement une fusion EWS/FLI.Pour la classification TNM, la répartition des cas était la
suivante : stade Ia (4%), stade Ib (12%), stade IIa (4%), stade IIb (16%), stade III (12%), stade
IVa (16%), stade IVb (36%).
En ce qui concerne le protocole néoadjuvant, API-AI est le plus fréquemment utilisé pour
l’ostéosarcome (57,15%), tandis que VAC-IE est le plus fréquemment utilisé pour le sarcome
d’Ewing (72,73%). Les effets secondaires de la chimiothérapie en cas d’ostéosarcome
comprennent majoritairement l’anémie (92,86%), les vomissements (85,71%) et la
neutropénie (71,43%), tandis qu’en cas de sarcome d’Ewing, la neutropénie (45,45%),
l’anémie (36,36%) et les vomissements (36,36%) sont les plus fréquents.
La chirurgie a été pratiquée chez 9% des patients, et 9% ont reçu une radiothérapie. Enfin,
44% des patients ont fait une rechute. Lors de la dernière consultation, 52% ont eu un bon
contrôle, tandis que 36% sont décédés.
Mots-clés : Sarcome – Epidémiologie – Traitement – Os
362023OncologieEl Mrabet Fatima zahraLes facteurs pronostiques dans le cancer du colon localisé:experience du service d’oncologie du CHU de TangerMAAKOUL NISRINEMots-clés : Cancer du colon – localisé – chimiothérapie
Résumé :
L’étude rétrospective menée sur une période de 6 ans au service d’oncologie médicale révèle
des données essentielles. Parmi les 122 patients inclus, l’âge moyen était de 57,6 ans, avec
une prédominance masculine (sex-ratio H/F=1,39). La majorité des patients n’avaient pas
d’antécédents médicaux significatifs, bien que certains présentaient de l’hypertension
artérielle (5,74 %), du diabète (7,38 %), du tabagisme (13,93 %), du cannabisme (0,82 %) ou
de l’alcoolisme (0,82 %). En ce qui concerne les antécédents familiaux de cancer, 8,20 % des
patients avaient des membres de la famille atteints. Les circonstances de découverte de la
maladie comprenaient des colonoscopies programmées pour des symptômes digestifs (61,48
%), des cas d’occlusion (36,07 %) et de péritonite (2,46 %). Le type histologique le plus
fréquent était l’adénocarcinome (98,36 %), suivi de tumeurs neuroendocrines et de tumeurs
stromales gastro-intestinales (0,82 % chacun). La différenciation tumorale était variée, avec
63 % des cas bien différenciés, 34 % moyennement différenciés et 4,1 % peu différenciés.
Tous les patients ont bénificié d’une TDM,. Des marqueurs tumoraux positifs ont été
observés chez 57,38 % des patients. La plupart ont subi une résection suivie d’une
anastomose, bien que 12,84 % aient subi une colostomie. L’adénocarcinome était le type
histologique le plus fréquent (98,17 %). La majorité des patients avaient plus de 12 ganglions
examinés, tandis que 61,47 % ne présentaient pas d’emboles vasculaires. En ce qui concerne
la classification TNM, la répartition des cas était la suivante : Stade I (1,64 %), Stade II (30,33
%), Stade III (68,03 %). En ce qui concerne le protocole adjuvant, xelox a été le plus
fréquemment utilisé (60,66 %), suivi de folfox (18,85 %), xeloda (11,48 %) et LV5FU
(0,82 %). Les effets secondaires associés à la chimiothérapie comprenaient la diarrhée (25,41
%), les vomissements (23,77 %), le syndrome Main-Pieds (19,67 %), la neuropathie (40,16 %),
l’anémie (13,93 %), la thrombopénie (6,56 %) et la neutropénie (20,49 %). Enfin, environ 38
% des patients ont connu une rechute, mais près de 92 % ont eu un bon contrôle lors de leur
dernière consultation, tandis que 3,28 % sont décédés
Pour L’analyse statistique des taux de rechute chez les patients atteints de cancer colorectal a
mis en évidence plusieurs facteurs significatifs. L’âge des patients montre une tendance, avec
des taux de rechute plus bas chez les moins de 45 ans, mais une augmentation chez les
patients plus âgés. Le sexe n’a pas montré de différence significative. En ce qui concerne les
antécédents médicaux, les patients sans antécédents ont des taux de rechute plus élevés que
ceux avec des antécédents, bien que la différence ne soit pas très marquée. La classification
TNM révèle des taux de rechute significativement plus élevés chez les patients classés
T3N1M0 et T3N0M0, indiquant des stades avancés de la maladie. Le choix du protocole
adjuvant est également un facteur significatif, avec le protocole FOLFOX associé à des taux
de rechute plus élevés. Enfin, la présence de neuropathie est liée à des taux de rechute
significativement plus élevés. Ces facteurs doivent être pris en compte dans la prise en
charge des patients atteints de cancer colorectal pour une gestion plus précise de la maladie.
372024Médecine préventive et santé publiqueProfesseur NAJDI ADIL Les troubles prédictifs liés à la consommation de substances psychoactives chez les étudiants de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Tanger : une étude descriptive et analytique.AIT BOURHIM KAMALIntroduction : La prévalence croissante de la consommation de substances psychoactives chez les
jeunes, tant au Maroc qu’à l’échelle mondiale, souligne l’ampleur de la question. Il est particulièrement
préoccupant de constater cette tendance croissante parmi les étudiants en médecine. Pour mieux
comprendre cette réalité, cette étude se concentre sur l’exploration de l’abus de substances dans cette
population.
Méthodologie : À la Faculté de médecine de Tanger en 2023, nous avons réalisé une étude
transversale. Les données sociodémographiques ont été collectées à l’aide d’un formulaire
d’exploitation, et les informations sur la consommation d’alcool et de substances provenaient du
questionnaire MINI en arabe.
Résultats : Parmi les 199 étudiants en médecine, des taux alarmants ont émergé : consommation de
tabac (13,07 %), d’alcool (9,05 %) et de cannabis (9,36 %). Des associations notables incluent une
utilisation plus élevée du tabac chez les hommes (p < 0,001) et ceux résidant loin de leur famille (p <
0,001). La consommation d’alcool est liée au genre (p > 0,002), à l’alcoolisme parental (p < 0,001), à
l’utilisation de somnifères (p < 0,016), à la violence physique pendant l'enfance (p < 0,025) et à des
événements négatifs pendant l’enfance ou l’adolescence. La consommation de cannabis est associée au
genre (p < 0,001), à l'utilisation de somnifères (p < 0,04) et à la violence psychologique. La
dépendance à l’alcool est liée aux troubles dépressifs, aux problèmes médicaux et à l’utilisation
antérieure de somnifères. L’addiction à des substances non alcooliques est corrélée à l’origine rurale (p
< 0,049), aux antécédents psychiatriques (p < 0,002), à la violence psychologique et aux événements
de l’enfance.
Conclusion : Des interventions urgentes sont nécessaires pour la santé mentale et la prévention de
l’addiction chez les étudiants en médecine.

Mots-clés : Addiction, étudiants en médecine, santé mentale.
382024NeurologieProfesseur RACHID BELFKIHLes manifestations neurologiques de la maladie de behcet.GAUDAN AYOUBIntroduction :
Les manifestations neurologiques de la maladie de Behçet sont parmi les atteintes les plus graves de la maladie, qui peuvent engager le pronostic vital voire fonctionnel du patient, elles ont des tableaux cliniques très riches et polymorphes.
Objectif de l’étude :
Analyser les caractéristiques épidémiologiques, cliniques, biologiques, radiologiques, thérapeutiques et évolutives du NEURO-Behçet.
Matériel et méthodes :
Notre travail et sous forme d’étude rétrospective et descriptive, portant sur 21 patients ayant des manifestations neurologiques dans le cadre de la maladie de Behçet suivis en service de Neurologie du CHU Mohammed VI de Tanger, réalisée sur une période de 4 ans, allant du Janvier 2020 au Décembre 2023. Tous nos malades sont sélectionnés selon les critères de l’ISG modifié de 2013 et qui ont des dossiers exploitables.
Résultats :
Notre étude s’est étalée sur 21 malades, il s’agissait de 15 hommes (71.4%) et 6 femmes (28.5%), avec un sexe ratio H/F= 2,5. L’âge moyen de diagnostic du Neuro-Behçet était de 32 ans. Le facteur saisonnier dans notre étude a été caractérisé par un pic pendant le printemps chez presque la moitié des patients (47,61%), une chute pendant l’été et l’hiver et on a objectivé une seule atteinte pendante l’automne. Le début des manifestations neurologiques était progressif dans 69,19% des cas, et aigu dans 2,8 % des cas. Le déficit moteur est le motif de consultation le plus représenté, retrouvé 42, 85% des cas. L’atteinte parenchymateuse est la plus fréquente (61,9% des cas), suivi par l’atteinte vasculaire isolée (19%) dominée par les thromboses veineuses cérébrales. Les formes associées (atteinte parenchymateuse associée à l’atteinte vasculaire ou à la myélite) ont été représentées chez 8,33% des patients. Le syndrome pyramidal est le syndrome neurologique dominant (57,14%), suivie par l’atteinte des nerfs crâniens et le syndrome cérébelleux. Une présentation particulière a été observée : un malade présentait un tableau pseudo-tumoral.
Tous nos patients ont présenté des manifestations extra-neurologiques, l’aphtose buccale était quasi-constant. Sur le plan paraclinique, l’étude du liquide céphalo-rachidien a objectivé une pléocytose à prédominance lymphocytaire chez 10 patients. L’étude du gène HLA-B51 a été faite que chez 4 patients et les résultats sont revenus positifs chez 2 cas. La TDM cérébrale a été réalisée chez 7 malades, était normal dans 2 cas et pathologique dans 5 cas, elle a objectivé des lésions hypodenses chez 2 patients ; une hyperdensité chez une seule patiente, une atrophie intéressant le tronc cérébral chez un patient et un œdème péri-lésionnel dans un seul cas. L’IRM cérébrale pratiquée chez tous nos malades et était toujours pathologique : elle a objectivé des lésions de démyélinisation chez 14 patients (66,66%) ; une atrophie intéressant le tronc cérébral chez un seul cas (4,76%) ; et une thrombose veineuse cérébrale chez 6 patients (28,57%). Chez tous nous patients le traitement a reposé principalement sur des bolus de Méthylprednisolone en intraveineuse dans la phase aigüe, puis un relai par la Corticothérapie orale avec l’association d’un immunosuppresseur (cyclophosphamides et l’azathioprine). Le traitement anticoagulant a été administré chez tous les patients ayant une thrombose intracérébrale. Une évolution favorable était observée chez 13 patients (61,9%), stable chez 5 malades (23,8%) et une aggravation liée à une atteinte méningoparenchymateuse a été observée chez 3 malades (14,28%).
Conclusion :
Les manifestations neurologiques de la maladie de Behçet sont très polymorphes et gravissimes principalement dans les formes méningoparenchymateuse.
Mots-clés :
Maladie de Behçet – Neuro-Behçet – Atteinte parenchymateuse – Thrombophlébite cérébrale Corticoïdes – Immunosuppresseurs
392024NeurologieProfesseur RACHID BELFKIHNeuromyélite optique et maladie associée aux anticorps anti-myelin oligodendrocyte glycoprotein: étude de cas et revue de littérature.Omar GHOMARI KHAYATDans le cadre de cette étude, nous avons examiné trois cas de neuromyélite optique (NMO) et trois cas maladie associée aux anticorps anti-myéline oligodendrocyte gylcoprotéine (MOGAD), afin de mieux comprendre les caractéristiques cliniques et les particularités de ces maladies rares du système nerveux central.
Pour les cas de NMO, nous avons observé des poussées sévères affectant préférentiellement le nerf optique et la moelle épinière. Les patients ont présenté des symptômes graves dès la première poussée, soulignant la nature débilitante de la maladie. L’identification d’auto-anticorps dirigés contre l’aquaporine 4 (anti-AQP4) dans le sérum de ces patients a confirmé le diagnostic de NMO, et ces anticorps ont été utilisés comme biomarqueurs diagnostiques et pronostiques. Les poussées de NMO sont généralement graves, entraînant un potentiel de handicap majeur dès la première poussée. En l’absence d’un traitement approprié, l’évolution clinique de la NMO peut rapidement se détériorer, mettant en évidence l’importance d’un diagnostic précoce. Le traitement de fond repose sur l’immunosuppression, et les options thérapeutiques se sont récemment élargies grâce aux premiers essais cliniques dans ce domaine
En ce qui concerne les cas de MOGAD, nous avons constaté une diversité de manifestations cliniques. Les patients ont présenté des symptômes variés, y compris des atteintes du système nerveux central autres que le nerf optique et la moelle épinière. Dans environ 30 % des cas, les patients sont séronégatifs pour l’anti-AQP4 mais présentent des anticorps dirigés contre la glycoprotéine oligodendrocytaire myélinique (MOG), soulignant la complexité diagnostique de ces affections. Bien que le pronostic soit généralement favorable, une incapacité résiduelle sévère peut survenir dans MOGAD, soulignant l’importance de la prévention des attaques chez les patients atteints d’une maladie récurrente
L’étude met en lumière la nécessité d’une approche différenciée dans le diagnostic et la prise en charge de la NMO et de la MOGAD en raison de leurs différences cliniques et immunologiques. Ces résultats soulignent également l’importance croissante des anticorps anti-MOG comme marqueurs diagnostiques dans les cas séronégatifs pour l’anti-AQP4. Ces constatations apportent une contribution précieuse à l’amélioration de la compréhension actuelle de ces pathologies et pourraient avoir des répercussions significatives sur l’élaboration de stratégies thérapeutiques appropriées.
Mots clés : Système nerveux central – Neuromyélite optique – MOGAD – IRM cérébrale
402024Dermatologie Professeur Meriem El BahloulIntérêt de la membrane amniotique lyophilisée dans la prise en
charge des kératites infectieuses sévères.
Nada El HaddadTitre :
Intérêt de la membrane amniotique dans la prise en charge des kératites infectieuse.
Objectifs
Les buts de cette recherche sont d’examiner les répercussions de l’emploi de la membrane amniotique lyophilisée et ses indications dans le traitement des kératites infectieuses sévères au sein du service d’ophtalmologie du CHU Mohamed VI de Tanger
Matériels et méthodes
Cette étude constitue une analyse prospective de type série de cas, menée auprès de tous les patients admis pour des kératites infectieuses sévères ayant subi une greffe de membrane amniotique au sein du service d’ophtalmologie du Centre Hospitalier Universitaire de Tanger- Tétouan-Al Hoceima. La période d’étude s’étend sur 1 an et 10 mois, du 1er janvier 2022 au 31 octobre 2023.
L’étude de l’évolution des patients présentant une kératite infectieuse après une greffe de la membrane amniotique a été base sur l’analyse de : cicatrisation cornéenne, néovascularisation cornéenne, inflammation oculaire, acuité visuelle et complications.
Résultats :
L’étude a inclus un total de 27 yeux de 26 patients, présentant un âge moyen de 50 ans, avec une prédominance masculine. Parmi les indications, 74% étaient liées à une perforation ou à une perforation imminente, avec un délai moyen de 9 jours entre la présentation initiale et la greffe. La durée moyenne de suivi a été de 4,5 mois. La technique chirurgicale la plus fréquemment utilisée était l’inlay multicouche. L’évolution a été caractérisée par une cicatrisation cornéenne estimée à 85%, une diminution de 14,81% de la néovascularisation cornéenne et une réduction significative des signes d’inflammation oculaire. L’acuité visuelle est passée de 2,18 Log Mar à 1,9 Log Mar, avec un gain de 0,28 Log Mar.
Des complications ont été observées chez 15% des patients, notamment l’endophtalmie, la phtyse du globe oculaire, l’aggravation de la kératite infectieuse et un lâchage des points de suture.
Conclusion
La greffe de la membrane amniotique se révèle être une option thérapeutique offrant des résultats anatomiques et fonctionnels positifs dans le traitement des kératites infectieuses. Les perspectives pour cette technique sont encourageantes, laissant entrevoir un potentiel constant d’innovation et d’amélioration pour répondre aux exigences cliniques futures.
Mots clés : Greffe – Membrane – Amniotique – Kératites – infectieuses.
412024PsychiatrieProfesseur El Ammouri AdilGuide pratique des urgences psychiatriques.AArab Hiba Introduction : Cette étude vise à évaluer la capacité des médecins généralistes
marocains à gérer les urgences psychiatriques, en identifiant les lacunes diagnostiques et
thérapeutiques dans ce domaine. Au Maroc, face à une pénurie de psychiatres, il est proposé
de collaborer étroitement avec les médecins généralistes. L’objectif principal est d’évaluer la
perception des médecins généralistes sur leur capacité à gérer les urgences psychiatriques,
d’identifier les obstacles rencontrés dans cette prise en charge, et de développer un guide
pratique pour améliorer la gestion des crises psychiatriques.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une enquête transversale auprès des médecins
généralistes, internes, résidents et externes confrontés à des situations d’urgence
psychiatrique dans le cadre de leur pratique l’échelle nationale du royaume du Maroc.
Résultats : majorité des répondants participent activement aux gardes aux urgences,
avec une grande partie rapportant une fréquence élevée de consultations d’urgence, y
compris pour des cas psychiatriques. Les résultats démontrent une variété de réactions
émotionnelles face aux urgences psychiatriques, avec une prévalence notable de stress et
d’exposition à divers états psychiatriques aigus. Les participants ont montré une compétence
variable dans la gestion de ces urgences, avec certaines lacunes particulières dans la détection
de la confusion, la gestion des états délirants, et les interventions en cas de crises suicidaires
ou de panique. L’étude met en évidence une formation insuffisante en gestion des urgences
psychiatriques, soulignant le besoin d’améliorer l’enseignement et la formation continue dans
ce domaine. La grande majorité des répondants voient l’utilité d’un guide pratique sur les
urgences psychiatriques, ce qui reflète la reconnaissance de la psychiatrie comme une priorité
de santé publique et l’importance d’une collaboration renforcée entre les professionnels de
santé pour une prise en charge optimale.
En conclusion, l’étude révèle des défis importants dans la gestion des urgences
psychiatriques au Maroc, notamment en termes de formation et de collaboration 178
interprofessionnelle. Elle souligne la nécessité d’efforts accrus dans la formation médicale et
continue pour préparer les praticiens à répondre efficacement aux besoins psychiatriques
urgents de la population
422024NeurologieProfesseur BELFKIH Rachid Analyse des modalités d’évaluation neurocognitive au Maroc: La batterie Q-107 comme nouvel outil.Saad MARSIntroduction: La démence, un trouble largement répandu et de plus en plus prévalent, constitue un défi majeur pour les systèmes de santé du monde. L’incidence annuelle de la démence est estimée à 2% chez les patients âgés de 65 ans et plus, et ce chiffre double ensuite par tranche de 5 ans. L’espérance de vie à la naissance, actuellement estimée à 76.8 ans selon les statistiques marocaines de 2021, ne fait qu’augmenter, et avec elle, la prévalence de troubles liés à l’âge, dont la démence. Cela impose l’élaboration d’une stratégie appropriée de diagnostic bien codifiée, et qui soit adaptée à notre contexte afin de fournir la base d’un diagnostic précoce et d’une prise en charge efficace.
Objectifs : Le principal objectif de l’étude est l’analyse de des performances diagnostiques de la batterie Q-107 en vue de sa validation future.
Méthodes : Nous avons mené une étude transversale à visée analytique et descriptive, qui a porté sur les données recueillies auprès d’un échantillon de personnes âgées, sur une période allant de septembre 2023 à février 2024. Les caractéristiques sociodémographiques et sémiologiques des patients ont été recueillies à l’aide d’une fiche d’exploitation, les fonctions neurocognitives ont été évaluées grâce au test Montreal Cognitive Assessment (MoCA) et à la batterie Q-107. L’analyse statistique a été faite sur le logiciel SPSS version 27.
Résultats : Notre échantillon compte 79 participants, dont 40 personnes ayant un trouble neurocognitif (TNC) selon les critères du DSM-V, et 39 personnes âgées ne présentant pas de syndrome démentiel. L’âge moyen de notre échantillon était 71.44 ± 7.8 ans. La majorité de notre échantillon était analphabète (50.64%), et seulement 12.66% de nos participants avaient un niveau d’éducation formelle plus avancé que la primaire. La MA était la première étiologie chez notre échantillon (retrouvée chez 80% de nos cas), suivie par la démence vasculaire (20%), la DFT (10%) et la LBD (5%). Le délai moyen de consultation après l’apparition des premiers symptômes était de 46,8 ± 33 mois. Les scores des cas et des témoins sur le test MoCA et la batterie Q-107 diffèrent significativement dans notre étude (p<0.001). Les scores sur la batterie sont fortement corrélés à ceux du MoCA. Notre analyse de pré-validation de la batterie Q-107 retrouve une sensibilité et une spécificité de 97.5% pour le diagnostic de la démence. Le MoCA avait une sensibilité à 97.37% et une spécificité à 92.5% dans notre étude. L’âge est un facteur qui influence significativement le score sur les deux tests, et le NC a un impact significatif uniquement sur le score du MoCA.
Conclusion : La batterie Q-107 représente une avancée significative dans la codification du protocole de la prise en charge diagnostique de la démence au Maroc. Les résultats de notre étude appuient l’importance de progresser vers les prochaines étapes de validation, et de continuer à pousser la recherche dans le domaine de la démence afin de pouvoir élaborer un protocole de prise en charge bien codifié qui soit adapté à notre population.
Mots clés : Démence, trouble neurocognitif, diagnostic, évaluation neurocognitive, MoCA, batterie Q-107, maladie d’Alzheimer, démence fronto-temporale, démence vasculaire, démence à corps de Lewy
432024Anesthésie-RéanimationProfesseur YOUSSEF MOTIAAANESTHÉSIE POUR PROCEDURES OPHTALMOLOGIQUES CHEZ L’ENFANT : ÉTAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES (A PROPOS DE 131 CAS)IBTISSAM TOUFFAHIIntroduction :
L’anesthésie pédiatrique pour procédures ophtalmologiques présente plusieurs défis en raison de la particularité de la population pédiatrique en ophtalmologie, ainsi que de la fréquence des syndromes poly malformatifs associés, ce qui pose des défis en termes de choix des molécules anesthésiques et de gestion des voies aériennes. Notre étude vise à dresser un état des lieux des pratiques d’anesthésie pédiatrique pour ces procédures, ainsi qu’à identifier les morbidités les plus couramment rencontrées dans le but d’améliorer cette pratique.
Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude descriptive non interventionnel incluant des malades en rétrospectif et en prospectif. Nous avons inclus les enfants chez qui l’examen ophtalmologique a été réalisé sous anesthésie générale de type sédation à l’hôpital KORTOBI ou au CHU Mohammed VI de Tanger ; du Mars 2022 au janvier 2024. Résultats : L’indication de la sédation chez nos patients était principalement liée à la non-coopération pour réaliser un examen ophtalmologique adéquat, ceci étant soit lié à l’âge soit au retard psychomoteur. Les procédures ophtalmologiques réalisées avaient soit un but diagnostique via un examen, soit un but thérapeutique (comme la cure de chalazion, par exemple). Parmi les 131 cas étudiés, nous avons observé que 85,5 % ont bénéficié d’une induction inhalatoire par le sévoflurane (85.5%) et par l’halothane dans 14,5 %. L’induction intraveineuse totale a été effectuée dans seulement 14,5 % des cas, principalement par le propofol (84 %) et la kétamine (16 %). Un seul malade a bénéficié de trois séances de sédation et 8 malades de deux séances de sédation avec intervalle différents. Tous nos patients ont bénéficié d’une voie veineuse périphérique et d’une gestion des voies aériennes par lunette d’oxygène en ventilation spontanée, rarement par masque laryngé. Un taux de morbidité de 12 % a été rapporté, principalement cardio-respiratoire.
Conclusion :
Une compréhension approfondie des pratiques et des complications de l’anesthésie pédiatrique pour les procédures ophtalmologiques est essentielle pour améliorer la sécurité et la prise en charge en ophtalmologie pédiatrique. Des protocoles spécifiques doivent être mis en place en incluant l’équipement adapté à cette population pour garantir une prise en charge optimale au sein de notre contexte local.
442024NeurologieProfesseur BELFKIH RachidDEVENIR MOTEUR POST AVCI :
expérience du service de neurologie du CHU de Tanger.
Chahboune Sihame
452024Anesthésie-RéanimationProfesseur LABIB SmaelEpidemiological and clinical characteristics of severe burn patients: Experience of the plastic and reconstructive surgery and burns department in the Mohamed VI hospital of Tangier.BELLAFKIH AymanTitre: Caractéristiques épidémiologiques et cliniques des brûlures sévères: Expérience du service de reconstruction et chirurgie plastique et des grands brûlés du CHU Mohamed VI de Tanger.

Auteur: BELLAFKIH Ayman

Rapporteur: Pr Dehhaze Adil

Mots clés: Brûlures sévères – Pronostic – Traitement initial – Greffes cutanées.

Introduction: Les brûlures entraînent une destruction de la peau responsable d’une réponse inflammatoire locale et générale. L’objectif de notre étude est de décrire le profil épidémiologique, clinique et évolutif des patients brûlés.

Matériel and méthodes: Il s’agit d’une étude rétrospective incluant 73 patientsâgés de 10 mois à 83 ans, traités dans le service de reconstruction et chirurgie plastique et des brûlures du CHU Mohamed VI de Tanger durant la période allant d’octobre 2021 à décembre 2023. Les éléments analysés sont les données démographiques, les caractéristiques cliniques, les antécédents pathologiques et les paramètres du pronostic vital du patient.

Résultats:
Les brûlures thermiques sont les plus fréquentes avec 69 cas.
Elles sont secondaires à l’ébouillantement dans 49,3% des cas et à la flamme dans 46,2%, les brûlures électriques représentent 5%. La brûlure est généralement du 2ème degré (36% des cas) avec une majorité de 56%, présentant une surface corporelle brûlée inférieure à 20%. Les parties les plus touchées sont les membres supérieurs, inférieurs et la tête et le cou.
33% des patients ont bénéficié d’une greffe de peau.
La durée moyenne d’hospitalisation a été de 9,3 jours.
Le taux de mortalité est de 7%.

Conclusion: Le traitement d’un grand brûlé doit être réalisé rapidement. Il repose sur quelques principes qui permettent d’optimiser l’hémodynamique et l’hématose afin d’assurer un traitement local. Mais la prévention est la meilleure méthode de lutte. Ainsi, un nombre considérable d’accidents peuvent être évités.
462024Anesthésie-RéanimationProfesseur Youssef MotiaaAnesthésie hors site en radiologie au CHU Mohamed VI de Tanger : Etat des lieux et perspectives (A propos de 148 cas)Hoda IbrounIntroduction : Le concept d’anesthésie en dehors du bloc opératoire englobe toutes les activités de sédation ou d’anesthésie se déroulant en dehors de cet environnement, notamment lors des procédures radiologiques à visée diagnostique (imagerie par résonance magnétique, tomodensitométrie, etc.) ou thérapeutique (ponctions, biopsies, etc.). Avec la prolifération des procédures radiologiques, la demande d’anesthésiologistes pour garantir une sédation ou une anesthésie adéquate est en augmentation, et confronte ces derniers à des défis organisationnels et logistiques.
L’objectif : notre travail vise à dresser un état des lieux et à décrire les aspects généraux de la pratique de l’anesthésie hors bloc opératoire en radiologie. Nous aborderons les différentes techniques anesthésiques utilisées, les critères de choix, les contraintes environnementales, les risques et les accidents de la sédation, ainsi que les protocoles anesthésiques adaptés aux conditions locales.
Matériels et méthodes :Il s’agit d’ une étude prospective, descriptive et analytique ayant analysé les dossiers des patients qui ont bénéficié d’un examen ou d’un geste radiologique au sein du service de radiologie du CHU Mohammed VI sur une période de 7 mois, allant d’août 2023 à mars 2024.
Résultats : Notre étude a inclus 148 patients 15adultes et 133 enfants , avec une médiane d’âge de 30 mois chez les enfants et de 648 mois (54 ans) chez les adultes. La principale indication de la sédation était l’agitation ou le besoin d’une immobilité complète pour la réussite de l’examen radiologique et l’obtention d’images de qualité, avec un taux de complications global de 20.9 % et un taux de mortalité de 0,6%. La technique anesthésique utilisée dans notre série était l’AG et la sédation avec un niveau de conscience entre sédation modérée et profonde . Conclusion : La pratique de la sédation en radiologie dans notre CHU est en constante amélioration, . Cependant, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour une prise en charge optimale, notamment en termes de nombre d’infirmiers anesthésistes , de qualité de monitoring et de formation continue avec un programme de maintien des compétences en anesthésie et en radiologie.
472024Médecine LégaleProfesseur NYA SamirÉvaluation de la qualité de remplissage des certificats de décès au CHU Mohammed VI de Tanger.BOUCHOUF OmarIntroduction :
La rédaction du certificat médical de décès revêt une importance primordiale en tant qu’acte d’état civil, médicales et légales. Notre étude avait pour objectif d’évaluer la qualité de cette rédaction, d’identifier d’éventuelles erreurs et d’analyser les facteurs susceptibles d’influencer ces erreurs, tels que la compétence du médecin et la présence d’obstacles médico-légaux.
Méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale analytique , étendue sur une durée de 08 mois allant du mois de mai à décembre 2023, incluant tous les certificats médicaux de décès au sein du CHU Mohammed VI à Tanger .
Résultats :
Pendant la période d’étude, un total de 385 certificats de décès ont été collectés.
Concernant la partie administrative, la plupart des critères ont été remplis, avec un cachet et une signature apposés dans 99,7% des cas. Les erreurs de rédaction ont été principalement observées dans la section consacrée aux causes de décès. Ces erreurs ont été catégorisées en trois erreurs majeures et quatre erreurs mineures.
La fréquence la plus élevée parmi les erreurs majeures était partagée entre la définition mal adaptée de la cause initiale et l’enregistrement de multiples causes de décès, atteignant un taux de 25,97 % et 13 % respectivement, suivi par une séquence causale inappropriée à 5,50 %.
En ce qui concerne les erreurs mineures, l’absence d’un intervalle de temps entre l’apparition de la maladie et le décès était la plus courante, observée dans 94,30 % des cas, suivie par l’utilisation des abréviations dans 15,80 % des cas.
Il y avait une corrélation significative entre la présence d’erreurs sur le certificat, la compétence du rédacteur, le lieu de certification et la présence d’obstacles médico-légaux.
Conclusion :
Les résultats de notre étude mettent en évidence des lacunes dans la qualité de rédaction des certificats de décès, soulignant ainsi la nécessité d’accentuer les efforts dans la formation des médecins.
Mots clès :
Évaluation – Certificat de décès – Obstacle médico-légal – Morts
482024RadiothérapieProfesseur Mohamed EL HFID l’impact des comorbidités sur la tolérance de la radiothérapie pelvienne.AOULAD ALI OuassimaLes cancers pelviens figurent parmi les types de cancer les plus courants et les plus répandus à l’échelle mondiale. Les patients atteints de ces cancers présentent souvent des comorbidités qui constituent en même temps des facteurs de risque dans certaines localisations. La radiothérapie joue un rôle fondamental dans le traitement de ces cancers, exposant ainsi les patients à des effets indésirables dont la fréquence et la gravité peuvent être influencées par ces comorbidités.
L’objectif de notre étude est d’évaluer l’impact des comorbidités des patients ayant reçu une radiothérapie externe pour un cancer pelvien non métastatique, sur la tolérance de ce traitement. Nous décrivons également les données épidémiologiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives de ces patients.
Notre étude est rétrospective ayant inclus les patients suivis au service de radiothérapie du CHU Mohamed 6 de Tanger pour un cancer pelvien prouvé histologiquement, non métastatique, traités à visée curative par radiothérapie externe, sur une période allant d’avril 2017 à décembre 2020. Les données socio-démographiques, cliniques, thérapeutiques et évolutives ont été recueillies à partir du système hospitalier informatisé Enova. Une étude statistique a fait appel au logiciel SPSS afin d’évaluer l’impact des comorbidités sur la tolérance de la radiothérapie.
Durant la période d’étude, nous avons colligé 137 patients suivis pour un cancer pelvien. La fréquence moyenne était de 37.4 cas par an. L’âge médian était de 63 ans avec des variations d’âge moyen selon la localisation du cancer pelvien. Le ratio hommes/femmes était de 0.96 avec une prédominance des cancers de la prostate et du rectum chez les hommes, celui du col utérin et de l’endomètre chez les femmes. Le tabagisme chronique était la comorbidité la plus fréquente, touchant 20.4% de l’échantillon total, principalement des hommes, suivi par le diabète sucré affectant 17.5% des patients, l’obésité (16.8%) et l’hypertension artérielle (15,3%). La majorité des patients avaient un indice de performance OMS ≤ 2. Le stade tumoral était très hétérogène entre les localisations. Concernant la radiothérapie, les techniques utilisées étaient la RC3D dans 62% et VMAT dans 38% des cas. Les doses prescrites variaient en fonction de la localisation du cancer.

La RE était associée à d’autres modalités de traitement telles que la chirurgie, la curiethérapie, l’hormonothérapie et la chimiothérapie selon la localisation. Le suivi moyen était de 35 mois. 74% des patients ont présenté au moins une toxicité aiguë. 19% des patients ont développé au moins une toxicité tardive. L’échec thérapeutique a été observé chez 7% des patients. La rechute a été notée chez 30% des patients, avec des taux de rechute locale et métastatique variant selon la localisation du cancer. Le taux de décès était de 4%.
Dans l’étude analytique, en analyse univariée : Aucune corrélation significative n’a été trouvée entre les comorbidités étudiées et la survenue de toxicités aiguës. Le tabagisme chronique et l’augmentation de l’IMC étaient significativement associés à la survenue de toxicités tardives. Des associations significatives ont été observées entre certaines comorbidités et des toxicités spécifiques aigues ou tardives. Un IMC élevé a été associé à la survenue d’une cystite aiguë (p = 0,009) et tardive (p = 0,003) ainsi que la survenue d’une vulvovaginite (p = 0,017). Une association significative a été retrouvée entre le diabète et la survenue d’une cystite aiguë (p = 0,033) et tardive (p = 0,003). La technique de radiothérapie 3D était associée à plus de toxicités que la technique VMAT (p= 0.003). Il y avait une corrélation significative entre l’augmentation de la dose et l’apparition de toxicités (p = 0.036). Le dépassement des contraintes de l’intestin grêle était associé à une toxicité digestive tardive (p=0.01).
En analyse multivariée ; L’âge avancé (p< 0.001) et la présence de diabète (p= 0.017) étaient les facteurs indépendants associés à la survenue de toxicités aiguës, alors que le diabète (p= 0.04) était un facteur indépendant associé à la survenue de toxicités tardives.
Ces résultats soulignent l’importance de prendre en considération ces comorbidités dans la planification de la radiothérapie et de surveiller rigoureusement les patients porteurs de ces comorbidités au cours et après le traitement.
Nous avons été confrontés à certaines limites notamment les perdus de vue et le manque de certaines données relatives essentiellement à la notification des toxicités. De ce fait des études prospectives et plus larges sont nécessaires pour une meilleure évaluation des toxicités et afin de confirmer ces résultats sur des effectifs plus importants et guider les pratiques cliniques futures.
MOTS-CLÉS : Radiothérapie pelvienne – Effets indésirables – Comorbidités
492024Anesthésie-RéanimationProfesseur Hicham SBAIL’hôpital simulé comme concept pédagogique innovant d’apprentissage en sciences de la santé : Modèle du Tangier’Sim Center de la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Tanger.Abderrahmane EL ALLOUCHTitre : L’hôpital simulé comme concept pédagogique innovant d’apprentissage en sciences de la santé : modèle du Tangier’Sim Center de la FMPT
Auteur : Abderrahmane EL ALLOUCH
Rapporteur : Professeur SBAI Hicham
Mots clés : Simulation – Pédagogie – Enseignement – Santé – Innovation
Introduction :
Cette thèse explore le rôle de l’hôpital simulé comme outil pédagogique innovant dans l’enseignement des sciences de la santé. Elle se focalise particulièrement sur le modèle du Tangier’Sim Center, un établissement avant-gardiste affilié à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Tanger (FMPT).
Méthodologie :
L’étude adopte une approche descriptive pour examiner les structures et les processus mis en place au Tangier’Sim Center. Elle analyse les objectifs pédagogiques, les méthodes de simulation utilisées, ainsi que les interactions entre les étudiants et les instructeurs.
Résultats :
Les résultats montrent que le Tangier’Sim Center réussit à intégrer des simulations réalistes qui améliorent les compétences pratiques des étudiants. Le centre est équipé pour simuler divers scénarios cliniques, allant des urgences médicales aux procédures chirurgicales de routine, ce qui permet aux étudiants de se familiariser avec les environnements hospitaliers avant leur immersion dans la réalité professionnelle.
Conclusion :
Le Tangier’Sim Center illustre l’efficacité de la simulation en tant que méthode pédagogique dans l’enseignement des sciences de la santé. Toutefois, la thèse identifie également certaines limites liées aux coûts et à la nécessité d’une mise à jour constante des équipements et des scénarios de simulation pour rester en phase avec les avancées médicales. Les perspectives futures incluent l’expansion des capacités du centre et l’augmentation de sa contribution à la recherche en pédagogie médicale.
502024Pédagogie médicale – Médecine préventive et santé publique Professeur Maryam FourtassiEmotional intelligence in healthcare: evaluation of a workshop. Daouda MohamedBackground: Emotional intelligence, from ancient philosophy to modern psychology, bridges
reason and sentiment, crucial in healthcare for enhancing relationships and clinical performance.
Despite its importance, medical education often neglects its development. This study contributes
to the literature on EI training in healthcare, demonstrating its potential to improve empathy and
EI skills among medical professionals.
Methods: This study utilized a mixed-methods approach to evaluate an emotional intelligence (EI)
workshop’s effectiveness for medical professionals. The workshop aimed to enhance participants’
EI skills through interactive activities. Pre- and post-workshop assessments, including the
Jefferson Scale for Empathy (JSE) and Emotional Intelligence Quick Assessment Tool (EIQAT),
were conducted. Statistical analyses were performed using SPSS, and a satisfaction survey
gathered feedback on workshop content. Ethical guidelines were followed, with participants
providing informed consent.
Results: This study evaluated an emotional intelligence (EI) workshop’s impact on medical
professionals. While modest increases in empathy and EI scores were observed post-workshop,
participants reported positive feedback on content and presentations. Subjective reflections
highlighted practical applications of EI skills in personal and professional interactions. These
findings underscore the workshop’s potential benefits in enhancing empathy and EI skills among
medical professionals.
Conclusion: Advocating for EI integration in medical education is essential for nurturing
compassionate and effective healthcare providers. By prioritizing emotional intelligence, we can
enhance patient care and promote a culture of empathy and understanding within the healthcare
industry.
Key Words: Emotional intelligence – Medical education – Healthcare professionals – Workshop
– Empathy – Interpersonal skills – Self-awareness – Patient care – Professional development –
Integration
512024Anesthésie-RéanimationProfesseur SBAI HichamLa chambre des erreurs : un outil d’apprentissage
ludique pour améliorer la sécurité des soins en réanimation : expérience du service d’anesthésie-réanimation A du CHU Mohammed VI de Tanger.
EL MOKHTARI AdnanTitre : La chambre des erreurs : un outil d’apprentissage ludique pour améliorer la sécurité des
soins en réanimation : expérience du service d’anesthésie-réanimation A du CHU Mohammed VI
de Tanger.
Auteur : Adnan EL MOKHTARI
Rapporteur : Professeur SBAI Hicham
Mots clés : Simulation, Pédagogie, Sécurité des soins, Réanimation, Formation médicale
Introduction :
Cette thèse examine l’utilisation de la chambre des erreurs comme méthode pédagogique
innovante pour améliorer la sécurité des soins en réanimation. Elle se base sur l’expérience du
service d’anesthésie-réanimation A du CHU Mohammed VI de Tanger. L’objectif général de ce
travail était d’évaluer le niveau d’adoption du personnel des principes de la sécurité et de
vigilance lors de la pratique des soins en milieu de réanimation à travers une expérience
pédagogique innovante et ludique basée sur la recherche des erreurs dans un environnement
clinique réaliste appelée « chambre des erreurs ».
Méthodologie :
L’étude est une analyse prospective et descriptive, focalisée sur la formation par simulation in
situ. Deux scénarios de difficultés croissantes ont été créés, chaque scénario contenant dix
erreurs à identifier par les participants. Les données ont été collectées via des fiches de
participation et analysées statistiquement.
Résultats :
Les résultats montrent que la formation par simulation dans la chambre des erreurs améliore
significativement la capacité des participants à détecter les erreurs et à adopter des pratiques
sécuritaires. Par exemple, l’erreur de sac urinaire mal positionné a été identifiée par 90% des
participants, tandis que l’erreur d’absence de fiche de traitement a été retrouvée par seulement
24% des participants. La satisfaction des participants vis-à-vis de la formation était élevée, avec
une note moyenne de 4,26/5 pour le premier scénario et de 4,38/5 pour le deuxième scénario.
Conclusion :
La chambre des erreurs est un outil pédagogique efficace pour renforcer la sécurité des soins
en réanimation. Elle permet aux professionnels de santé de se familiariser avec des situations à
risque dans un environnement contrôlé, favorisant ainsi une meilleure qualité de soins et une
réduction des erreurs médicales. Les perspectives futures incluent l’élargissement de cette
méthode à d’autres services hospitaliers et la mise à jour continue des scénarios de simulation
522024Traumatologie -orthopédieprofesseur Shimi MohammedEtude comparative des facteurs pronostiques et évolutifs des traumatismes des membres avec lésion artérielle.SALAMA Yassine
532024OncologieProfesseur EL MRABET FATIMA ZAHRALes indicateurs de qualité dans la prise en charge du cancer du sein localisé.Nizare AZIATLes résultats de notre étude sur les indicateurs de performance révèlent des écarts intéressants par rapport aux valeurs de référence. Pour le temps en imagerie et traitement, 85% des cas ont un temps inférieur à 8 semaines, mais 15% dépassent ce délai, suggérant une marge d’amélioration pour atteindre la cible optimale de 90%.
Concernant le temps entre chirurgie et chimiothérapie adjuvante, seulement 55% des cas respectent le délai entre 6-8 semaines, nécessitant une amélioration urgente pour atteindre la norme minimale de 80%. En revanche, le temps entre chirurgie et radiothérapie est satisfaisant, avec 99% respectant le délai entre 8-20 semaines.
Pour le temps entre chimiothérapie et radiothérapie adjuvantes, 64% respectent le délai entre 6-8 semaines, indiquant également un besoin d’amélioration pour atteindre la norme minimale de 80%.
Les résultats sont excellents pour l’examen clinique et écho-mammographie, avec une conformité à 100%, dépassant les attentes minimales et optimales.
Cependant, le traitement conservateur d’emblée et après chimiothérapie néoadjuvante présente des résultats très faibles, nécessitant une réévaluation des pratiques cliniques et une sensibilisation des chirurgiens à adopter le traitement conservateur lorsqu’il est possible.
La pratique de la chirurgie du ganglion sentinelle pour les cN0 montre une conformité très basse de 6.3%, nécessitant une action immédiate pour améliorer la conformité aux standards.
Le traitement systémique pour les patientes avec un cancer du sein triple négatif, il est conforme aux attentes.
Les résultats pour l’administration des biphosphonates chez les patientes ménopausées avec un cancer du sein ER+ montrent une conformité de 67%, en dessous de la norme minimale qui est de 70%, nécessitant aussi une amélioration de l’accessibilité et la disponibilité du traitement aux patientes.
En revanche, le traitement hormonal chez les patientes avec un cancer du sein ER+ et la stadification des maladies métastatiques atteignent un résultat parfait de 100%.